ANALYSE – Le président russe, fort d’une industrie militaire tournant à plein régime, table sur un possible abandon de l’aide américaine à Kiev, que l’Union européenne peinerait à compenser.
Dans un essai très remarqué intitulé Winter Is Coming («l’hiver approche», une référence à la série Game of Thrones), l’ancien champion du monde d’échecs Garry Kasparov avait annoncé, en 2015, le froid glacial qui allait s’abattre sur la Russie de Vladimir Poutine. Depuis février 2022, les vents noirs de l’hiver sibérien soufflent à pleine puissance sur l’Ukraine. Ils menacent aujourd’hui d’atteindre l’Europe, alors que la «réélection» de Vladimir Poutine et l’attentat à Moscou revendiqué par Daech annoncent un nouveau durcissement du régime.
«Après l’élection russe et avant les élections américaines, le Kremlin a six mois pour prendre des initiatives militaires ou diplomatiques et pousser son avantage en Ukraine pendant que les Américains seront paralysés et incapables de bouger pour cause de campagne électorale. Il faut craindre une réorientation stratégique de la politique russe», prévient un haut diplomate français. La période n’a sans doute jamais été aussi dangereuse et incertaine…
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