A la SNCF, la grève qui démarrera vendredi 16 février et durera jusqu’à dimanche 18 février s’annonce très suivie : plus de 70 % des contrôleurs auraient déposé un préavis, selon les syndicats.
En réorganisant le plan de transport pour répondre aux conséquences de la grève des contrôleurs, vous avez donné la priorité aux « départs et retours de la neige ». Avez-vous favorisé les trains des riches : seulement 10 % des Français partent en vacances à la neige ?
Oui mais ce sont 20 % de nos clients ! Nous n’avons pas particulièrement privilégié les trains qui partent vers les Alpes ou qui en viennent, nous avons privilégié les trains les plus pleins. Or à cette période de l’année, les trains vers les Alpes le sont. Nous ne l’avons pas fait dans une logique de rentabilité ou de profit. Si c’était le cas, nous aurions supprimé les Ouigo, notre offre low cost, pour ne garder que les TGV Inoui. Or nous nous sommes fixé comme règle qu’il y ait proportionnellement autant de Ouigo que de TGV Inoui dans notre plan de transport, pour ne pas pénaliser les familles.
Il ne faut pas non plus oublier la configuration des vallées alpines : il est difficile d’organiser son retour sans train. Il est aussi difficile de trouver à se loger sur place. Sur les Alpes, tous les trains circuleront donc. Mais je le répète, c’est d’abord parce que tous les trains sont complets.
Est-ce le gouvernement qui vous l’a demandé ?
Non, il n’y a pas eu de discussion avec le gouvernement à ce sujet. La seule demande est que nous fassions partir et revenir le plus de Français possible.
Est-ce que ce n’est pas au détriment d’autres destinations ?
Notre première priorité, c’est qu’il y ait des TGV sur tout le territoire. Il y aura peut-être moins de trains mais toutes les destinations seront desservies. Lorsqu’on regarde l’offre de jeudi [15 février] à lundi [19 février], il reste 300 000 places disponibles. Nous aurons la possibilité d’offrir une place de train à chaque voyageur. Nous avons aussi donné priorité aux TGV où il y a le plus de voyageurs avec une correspondance : nous essayons de les assurer. Enfin, nous aurons la même proportion de trains Intercité de jour et de nuit : un sur deux. Le Paris-Briançon de nuit sera assuré.
Je rappelle que l’annulation ou le changement du billet se fait sans frais. Et que le client aura la possibilité d’effectuer son prochain voyage avec une réduction de 50 % sur le trajet qu’il souhaite. Cela nous semble être une mesure forte, au niveau des désagréments que les Français vont subir pendant le week-end, parce que nous n’avons pas été au rendez-vous.
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