Kinmen, cet îlot pris en étau entre Taipei et Pékin

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Les gratte-ciel du port chinois de Xiamen, vus d’une plage de Kinmen équipée d’un dispositif anti-débarquement.
Ann Wang/REUTERS

REPORTAGE – Au cœur d’un conflit géopolitique, la petite île appartenant à Taïwan dépend économiquement de la Chine communiste, qui n’est qu’à 3 km.

Envoyée spéciale à Kinmen

Ils sont citoyens de Taïwan mais vivent sur des îles enclavées dans le territoire chinois. De celle de Kinmen, le port chinois de Xiamen n’est qu’à environ 3 kilomètres, ou à seulement trente minutes de bateau. Ici, on parle de construire un pont entre les deux rives plus souvent qu’on ne parle de guerre. Les 50.000 habitants permanents de ces îles semi-rurales ne jurent bien souvent que par l’accès au marché chinois. «On ne se reconnaît pas dans le modèle politique du continent (la Chine, NDLR). Mais sur le plan économique, on n’a pas le choix», soutient Wu Bo-yang, président de la plus grosse association de commerçants de Kinmen.

Pourtant, ces îles sont des casse-tête géopolitiques. En février, une course-poursuite et une collision entre un bateau de pêche chinois, qui s’était introduit à moins d’un mille marin dans les eaux kinmenoises, et les garde-côtes taïwanais a causé la mort de deux pêcheurs côté chinois. L’incident a avivé les tensions entre les deux rives…

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Source du contenu: www.lefigaro.fr

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