Cinq valeurs sûres où déjeuner à Paris pour moins de 25 euros

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Le tempo de la critique culinaire est rarement favorable aux restaurants. Les journalistes sont invités ou s’invitent à l’ouverture des établissements qui font l’actualité. C’est aussi le moment où les équipes sont les plus fragiles, et où les menus se mettent en place. Il faut souvent de longs mois avant qu’un restaurant trouve sa formule et une continuité en cuisine. Au contraire, après plusieurs années d’existence, à moins d’un changement complet d’orientation ou de la popularité du chef, les belles adresses n’ont plus droit de cité dans les journaux, alors qu’elles sont à pleine maturité. En voici cinq parmi nos favorites.

Café du coin : un doux grain de folie

Un nom on ne peut plus banal, un emplacement peu stratégique dans ce bout du 11arrondissement de Paris gâté en restaurants, une décoration sans chichis (carrelage et bar en Formica)… Et pourtant le Café du coin a su s’imposer comme une adresse essentielle du quartier Voltaire.

Ouvert il y a un peu plus de six ans, cet établissement haut de gamme est resté abordable malgré une petite hausse de prix due à l’inflation (la formule midi entrée-plat-dessert est à 24 euros en semaine). Ici, le plat signature croque sous la dent et séduira les amateurs de discobole à l’italienne. C’est la pizzette, pizza petit format, qui s’endimanche d’une garniture parfois fantaisiste, comme cette cacio e pepe, adaptation de la célèbre recette de pâtes au pecorino et au poivre noir.

Mais, attention, la carte imaginée par la cheffe Laurence Dufour réserve bien d’autres surprises. Chaque assiette est ponctuée d’un petit grain de folie. En entrée, lors de notre passage, les acras étaient relevés par du chorizo et caressés par une mayonnaise au citron confit. Et la belle blanquette de veau bousculée par des radis et des croûtons ! En dessert, la poire, souvent mise à l’honneur, se déclinait en sorbet avec une madeleine et du caramel au beurre salé. Et pour accompagner tout ça ? Une carte des vins portée sur le nature à prix raisonnables (à partir de 6 euros le verre), où l’on retrouve des vignerons prometteurs, comme Jordi Perez, à Banyuls-sur-Mer (Pyrénées-Orientales).

L’ensemble est bien ficelé, servi avec le sourire : c’est sûr, on reviendra à cette adresse de Florent Ciccoli, qui veille sur plusieurs autres bistrots parisiens très recommandables (Jones, L’Orillon, Recoin).

Café du coin, 9, rue Camille-Desmoulins, 11e arrondissement. Tél. : 01-48-04-82-46.

Le Grand Pan : un phare gourmand

Quand un chef vous dit « on veut juste faire simple et bon », il faut toujours se méfier. Au Grand Pan, beau bistrot à carrelage et banquettes prêtes pour les bacchanales, Benoît Gauthier ne fait effectivement pas dans l’assiette tarabiscotée, mais ses plats font l’objet d’une attention maniaque. Prenez la soupe de champignons : on y retrouve du jus de pleurotes, des bris croquants de noisettes et du chorizo, le tout sous une pluie de ciboulette. Et l’échine de porc ? Elle a été longuement cuite à basse température, puis passée à la plancha, ce qui rend la chair croustillante et fondante, chapeautée de pickles d’oignon rose et de cébette.

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Source du contenu: www.lemonde.fr

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