Bruno Le Maire dénonce «un business de la norme» qui nuit aux entreprises européennes

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Aux côtés de ses homologues allemand et italien, le ministre français de l’Économie plaide pour une «stratégie économique commune» face aux puissances américaine et chinoise.

«Il faut que l’Europe renoue avec la compétitivité», a lancé d’un ton ferme Bruno Le Maire ce lundi, à l’occasion d’une réunion trilatérale entre la France, l’Allemagne et l’Italie. Dans leur stratégie économique commune, figure notamment «la simplification et la débureaucratisation des normes qui coûtent cher et fragilisent nos entreprises». Le ministre français de l’Économie pointe un «business de la norme en Europe» avec des «entreprises et des cabinets de conseils qui ne sont créés que pour traduire et expliquer des normes que nous avons inventées». «C’est une perte de temps et d’argent pour nos entreprises», fustige Bruno Le Maire.

Le ministre propose ainsi «une simplification massive» de ces normes grâce à une «directive omnibus». Concrètement, «cette directive permettrait de simplifier toutes les normes existantes» afin «d’alléger et de supprimer les normes inutiles qui pèsent sur nos entreprises». Aux côtés de ses homologues allemand et italien, Bruno Le Maire a proposé une «hausse des seuils de la taille des entreprises pour permettre à nos PME d’être exemptées de ces obligations, de 250 à 500». «C’est une véritable décision radicale qui peut simplifier la vie de nos entreprises», a-t-il assuré.

«L’Europe doit montrer les dents»

En plus de la simplification des normes, Bruno Le Maire a évoqué deux autres piliers, dont «la compétitivité». «L’Europe doit être championne de l’intelligence artificielle afin de [nous] permettre de gagner en productivité.» A cela s’ajoute une réflexion du ministre sur une «concurrence équitable» entre les puissances, «le sujet le plus difficile» selon lui. «C’est aussi celui qui doit nous permettre d’avoir un vrai débat avec nos partenaires commerciaux comme la Chine ou les États-Unis.»

Le ministre reconnaît que «tous nos produits sont et resteront plus chers que les produits de nos concurrents», notamment par rapport aux coûts de la «décarbonation de notre économie». Il prend ainsi comme exemples les productions d’éoliennes, de panneaux solaires et de véhicules électriques «qui sont plus chers qu’en Chine». Mais, sur ce point, hors de question de changer de cap. Bruno Le Maire se veut incisif et affirme que «l’Europe doit montrer les dents» pour garder la qualité environnementale de ses productions. Pour y parvenir, le ministre français tend une main à ses homologues et assure que «si nous voulons réussir, il faut une stratégie économique commune».

Source du contenu: www.lefigaro.fr

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