Mort de Navalny: comment Poutine élimine ses opposants, dans le sillage sanglant de Lénine et Staline

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«Alexeï Navalny faisait le métier de résistant, de prisonnier, du mieux qu’il pouvait, en lisant, en réfléchissant, en se révoltant contre les conditions inhumaines qu’on lui imposait», salue le journaliste Sergueï Parkhomenko, l’une des figures intellectuelles de la résistance à Poutine
Myriam Tirler/Myriam Tirler / Hans Lucas via R

RÉCIT – Les 24 ans de règne poutinien sont littéralement jonchés des cadavres de ceux qui ont osé se dresser contre le maître du Kremlin.

«Je fais le rêve d’une Russie libre et heureuse», avait écrit Alexeï Navalny en prison, dans un texte où il se disait persuadé de son avènement et de l’effondrement, un jour, de l’autocratie poutinienne. Mais son décès tragique dans une colonie pénitentiaire de l’Arctique, où le pouvoir russe l’a fait mourir à petit feu avec une cruauté tout bonnement inhumaine, après l’avoir empoisonné avec du Novitchok en 2020, raconte la persistance du malheur russe: celui d’une Russie kidnappée en 1917 par un régime national bolchevique criminel qui a, depuis cent ans, à l’exception de la période des années 1990, emprisonné et éliminé ses opposants, avec un acharnement impitoyable. De ce point de vue, le régime de Vladimir Poutine, cet impérial-capitalisme criminel et mafieux, dirigé par un autocrate au pouvoir sans partage, se situe dans le prolongement de Lénine et de Staline, le tsarisme ayant été peu tendre avec ses opposants mais dans l’ensemble bien moins féroce. Même le brejnévisme n’était pas…

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