Le réchauffement climatique menace certaines espèces, mais pourrait bien en favoriser d’autres. Et ce n’est pas forcément une bonne nouvelle pour les hommes. Selon une étude publiée dans Science Advances, les invasions de criquets pèlerins pourraient prendre de l’ampleur. Or, un essaim d’un kilomètre carré peut dévorer en un jour pouvant nourrir 35 000 personnes.
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Des nuages sombres de criquets pourraient bientôt menacer de nouveaux pays. Selon une étude publiée dans Science Advances, les essaims géants de criquets pèlerins pourraient devenir plus fréquents d’après les prévisions pour la période 2065-2100. Deux scénarios ont été étudiés.
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Même dans un scénario de réduction substantielle des émissions de gaz à effet de serre, le risque restera fort pour les zones déjà concernées par des invasions, comme la corne de l’Afrique ou le Nord-ouest du continent, et l’habitat des criquets pèlerins devraient s’étendre de 5%. Dans le scénario d’une économie basée sur les énergies fossiles, les zones envahies par ces insectes pourraient augmenter de 13 à 25%. Des pays pas accoutumés à ces insectes, comme l’ouest de l’Inde, l’Iran, l’Afghanistan ou le Turkménistan, pourraient être gagnés.
Risque d’attaques synchronisées
Selon l’étude, les aires arides frappées par des pluies extrêmes sont particulièrement favorables à l’émergence d’attaques de criquets pèlerins. Avec l’humidité du sol, les œufs finissent de se développer et la végétation, dont se nourrissent les larves, poussent. Or, le réchauffement climatique tendra à accroître les sécheresses et l’intensité des pluies extrêmes. La température joue, elle, un rôle sur l’incubation des œufs et sur les vols massifs : les criquets doivent avoir suffisamment chaud pour battre des ailes. Les chercheurs alertent également contre le risque d’attaques synchronisées dans plusieurs pays à la faveur des inondations et des vents. Un danger supplémentaire en termes de sécurité alimentaire.
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