ENCHÈRES – À l’aube de son centenaire, Charlotte Aguttes-Reynier a consacré un livre à l’École des beaux-arts de l’Indochine et ses représentants. Le 7 mars, une vente chez Aguttes donnera la tendance de ce marché, florissant ces dix dernières années.
On a tous en nous un peu de l’Indochine française, ce parfum d’un empire disparu, auquel neuf ans de guerre mirent fin, en 1954, après la bataille de Diên Biên Phu, le tournant de la défaite. Le conflit fut meurtrier et coupa le Vietnam en deux. Mais la France y a laissé son empreinte et a cherché à renouer les liens. En atteste, côté politique, la célébration en 2023 du cinquantième anniversaire de ses relations diplomatiques avec le Vietnam.
Et, côté culturel, celle, en 2025, du centenaire de l’École des beaux-arts de l’Indochine, institution dirigée par Victor Tardieu puis Évariste Jonchère de 1925 à 1945. Longtemps oubliés, ses peintres de la première moitié du XXe siècle ont refait surface. Et avec eux un marché qui n’a cessé de croître ces dix dernières années. Les maisons de ventes internationales – Christie’s, Sotheby’s ou Bonhams, entre Paris et Hongkong – se sont engouffrées dans la brèche. Mais aussi le commissaire-priseur français Claude Aguttes, pour en faire une de ses spécialités…
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