Afrique économie – Le Maroc reboise ses forêts malmenées par la canicule et la sécheresse

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Au Maroc, la canicule et la sécheresse affectent les forêts. Les incendies et les bouleversements de la biodiversité ont durablement modifié le poumon chérifien, étendu sur plus de 9 millions d’hectares. Alors l’État et les associations se mobilisent pour la reboiser.

Entre 2022 et 2023, plusieurs dizaines de milliers d’hectares de forêts marocaines ont été ravagés par de terribles incendies. Cette année, la vigilance de l’Agence nationale des eaux et forêts (ANEF) ne faiblit pas, tant les températures extrêmes et la sécheresse favorisent le départ et le développement des feux.

Et ce n’est qu’une des nombreuses menaces qui planent sur les forêts marocaines. « Dans ce contexte de changement climatique, explique Mohammed Hakam, directeur régional de l’ANEF dans la province de Taza, la forêt est affectée par des périodes de sécheresse plus ou moins longues, avec une récurrence des phénomènes extrêmes, notamment les feux de forêts, mais aussi par les inondations, et parfois les attaques parasitaires. »

100 000 ha de reboisement par an en 2030

Régulièrement, l’ANEF publie les zones à risque, souvent une dizaine de provinces du royaume. Elle met en place le plan « Forêt du Maroc 2020-2030 » afin notamment de créer des zones fermées pour que la végétation puisse se régénérer sans être touchée par l’activité humaine, et pour favoriser le reboisement des parties détruites. « Cette stratégie a pour objectif d’atteindre une superficie de reboisement ou de régénération de 50 000 ha par an dans les premières années, précise Mohammed Hakam, pour arriver à la fin à une moyenne annuelle de 100 000 ha autour de 2030. »

Arganier, caroubier, figuier, des espèces locales et résistantes

La société civile se mobilise, elle aussi, pour reboiser les forêts marocaines avec des essences locales et résistantes à la sécheresse. « Ce sont des plantes endémiques en général, explique Larbi Didouquen consultant agro-forestier de Fondation Haut Atlas. Des plantes qui ne sont pas consommatrices d’eau, qui produisent de la valeur et qui s’adaptent au changement climatique. C’est le cas de l’arganier, du caroubier, des oliviers, des figuiers aussi. Des plantes qui s’adaptent et qui n’utilisent pas beaucoup de produits phytosanitaires, grâce auxquelles on peut produire des fruits, sans avoir recours aux intrants. »

Alors que les canicules se répètent d’année en année, le roi Mohammed VI a promis lundi 29 juillet dans son discours annuel, de poursuivre les efforts pour protéger l’environnement du royaume.

Source du contenu: www.rfi.fr

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