RÉCIT – À gauche, nombreux veulent proposer une candidature commune à la présidentielle de 2027 sans le leader Insoumis. En coulisse, des manœuvres ont déjà démarré.
Dans le grand western de la gauche française, ces derniers mois ressemblent à ces scènes dans le désert où roulent mollement les boules d’herbes sèches. Des passages généralement mornes, où le risque de piquer du nez grandit, dans l’attente du bouquet final cette fois fulgurant et explosif : le duel de cow-boys aux revolvers. Voilà à peu près où en est la gauche en ce début d’année 2024. La bataille est annoncée, presque certaine, mais n’éclatera pas tout de suite. «Cela va vous sembler incroyablement long…», s’en excuse presque un des protagonistes de la future rixe.
Les préparatifs sont pourtant bien en cours. Deux camps fourbissent leurs armes. Le premier rassemble tous ceux qui souhaitent une candidature commune à la présidentielle, tant que celle-ci n’est pas incarnée par Jean-Luc Mélenchon. S’il reste haut dans les sondages, l’Insoumis est devenu, à leurs yeux, trop clivant, pour ne pas dire radioactif. Un cadre écologiste résume le paradoxe : «Jean-Luc Mélenchon reste le meilleur candidat de gauche au premier tour, il n’est pas loin d’être le pire au second». De l’autre côté, le noyau dur de La France Insoumise rêve, à l’inverse, de remettre en selle son champion pour une quatrième aventure sur la route de l’Élysée. «Qui mieux que lui peut représenter la gauche aujourd’hui? François Ruffin? Olivier Faure? Sérieusement?»
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