Les droits de douane sur les transactions commerciales en ligne divisent les pays membres de l’OMC

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Faut-il instaurer des droits de douane sur le commerce électronique ? C’est l’un des thèmes, outre la pêche et l’agriculture, qui sont au menu de la conférence de l’OMC à Abou Dhabi. L’Organisation mondiale du commerce est appelée à se réformer pour pouvoir relever de nombreux défis. Toutefois, les négociations s’annoncent serrées.

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Le fossé se creuse au sein de l’OMC à propos des droits de douane sur les transactions commerciales en ligne. Depuis 1998, les pays se sont entendus sur un moratoire. Mais il expire à la fin du mois de février 2024. Et une nouvelle prolongation n’est pas du tout acquise. 

L’écrasante majorité des pays refuse l’instauration de droits de douane. Alors que les pays émergents, tels que l’Inde, l’Indonésie, le Pakistan et l’Afrique du Sud, voudraient en bénéficier. Mais une étude signée notamment par la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced), estime que c’est la TVA qui serait un moyen plus efficace pour générer des recettes publiques, et pas les droits de douane.  

La question est brûlante car, partout sur la planète, les achats en ligne explosent. En 2022, ils avaient dépassé 5 000 milliards de dollars, selon un cabinet d’études de marché eMarketer. D’ici à 2050, 90 % des achats devraient se faire par Internet. 

Tensions internationales et inquiétudes sur l’économie mondiale

L’OMC espère de nouveaux accords cette semaine à Abou Dhabi, à l’occasion de sa 13e Conférence ministérielle, notamment sur la pêche, l’agriculture et le commerce électronique. Des petites avancées sont attendues également sur l’aide aux pays les plus pauvres.

« C’est maintenant à vous de parvenir à un consensus sur des décisions visant à construire un avenir meilleur pour le commerce mondial », a lancé la directrice générale de l’Organisation mondiale du commerce, la Nigériane Ngozi Okonjo-Iweala, à l’ouverture de la conférence, à laquelle a assisté le prince héritier des Émirats arabes unis. « Dans un contexte d’incertitudes économiques et de tensions géopolitiques croissantes, nous devons collectivement veiller à ce que l’OMC soit en mesure de relever les défis d’aujourd’hui », a ajouté la présidente du Conseil général de l’OMC, Athaliah Lesiba Molokomme.

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Source du contenu: www.rfi.fr

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