Les gardes-côtes des Philippines ont accusé, dimanche 11 février, la Chine d’avoir procédé à des manœuvres « dangereuses » lors d’une patrouille de neuf jours au large de l’archipel. Les navires des gardes-côtes chinois « ont accompli à quatre reprises des manœuvres dangereuses et des blocages » contre un patrouilleur philippin, dénonce Manille dans un communiqué.
Le patrouilleur, BRP Teresa-Magbanua, a été déployé début février pour « assurer la sécurité des pêcheurs philippins » autour du récif de Scarborough, en mer de Chine méridionale, à quelque 350 kilomètres à l’ouest de Manille. Ce récif a été pris aux Philippines par Pékin en 2012.
Lors de la mission, le patrouilleur a été « suivi » par quatre navires des gardes-côtes chinois, d’après les Philippines. L’ambassade de Chine à Manille n’a pas fourni de commentaire dans l’immédiat.
Une collision en décembre
Pékin revendique la quasi-totalité de la mer de Chine méridionale, y compris des eaux et des îles proches des côtes de ses voisins, et a ignoré la décision d’un tribunal international en 2016 rejetant cette affirmation. Les Philippines, Brunei, la Malaisie, Taïwan et le Vietnam revendiquent également plusieurs récifs et îlots dans cette mer, dont certaines zones pourraient receler de riches réserves de pétrole.
En décembre, un bateau philippin et un navire des gardes-côtes chinois étaient entrés en collision dans les eaux des îles Spratleys, près de l’atoll Second Thomas où est établie une garnison philippine. Les deux pays s’étaient rejeté la responsabilité de l’incident.
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