Les BRICS et l’économie russe : un défi pour l’Occident ?

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Alors que le sommet des BRICS approche, l’économiste Jacques Sapir analyse les enjeux économiques et géopolitiques pour la Russie et l’Occident.

dollars (pixabay)

Les BRICS préparent une révolution monétaire

Le prochain sommet des BRICS, qui se tiendra du 22 au 24 octobre à Kazan en Russie, pourrait marquer un tournant dans l’ordre économique mondial. Selon Jacques Sapir, spécialiste de la Russie, les pays membres prévoient de mettre en place un système de paiement alternatif basé sur une unité de compte électronique, probablement adossée à l’or. Ce mécanisme permettrait de contourner le dollar et l’euro dans les échanges commerciaux entre les pays membres, représentant potentiellement 40% du commerce international.

L’économie russe résiste aux sanctions

Malgré les nombreuses sanctions imposées par l’Occident, l’économie russe affiche une croissance estimée entre 3,7% et 3,9% pour 2024. Jacques Sapir souligne que la Russie n’est pas une « économie de guerre » au sens traditionnel, mais qu’elle a su s’adapter en développant sa production militaire tout en maintenant sa production civile. L’industrie automobile russe, par exemple, connaît un rebond grâce à des partenariats avec des constructeurs chinois.

Les limites des sanctions occidentales

L’efficacité des sanctions occidentales est remise en question. Si elles ont un impact sur l’inflation russe, estimé à 2 à 3 points, leur effet reste limité. De plus, certaines sanctions se retournent contre les pays qui les ont imposées, notamment dans le secteur énergétique où l’Europe se trouve contrainte d’acheter du gaz naturel liquéfié russe à des prix plus élevés.

Vers une fin du conflit en Ukraine ?

Jacques Sapir estime que la situation en Ukraine pourrait évoluer vers des négociations sérieuses dans les prochains mois. La lassitude des soldats ukrainiens face à des objectifs jugés irréalistes, ainsi que les limites de l’aide occidentale, pourraient pousser à une résolution diplomatique du conflit.
Bref, l’économiste appelle de ses vœux une paix rapide, tout en reconnaissant que le processus pourrait prendre du temps. Les évolutions géopolitiques et économiques en cours pourraient redessiner l’équilibre mondial dans les années à venir.

 

Source du contenu: infodujour.fr

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