Football : cinq arrivées, un retour et des cadres confirmées pour les prochains matchs des Bleues

Deux mois et demi après la déception d’une élimination en quarts de finale des Jeux olympiques, les Bleues du football effectuent leur rentrée. Classée à la 10^e place du classement de la Fédération internationale (FIFA), après avoir perdu huit places, l’équipe de France s’apprête à affronter deux adversaires à sa portée en matchs amicaux : la Jamaïque (42^e), vendredi 25 octobre, puis la Suisse (25^e), mardi 29 octobre.

La capitaine, Wendie Renard, et ses coéquipières sont désormais dirigées par un nouveau sélectionneur qu’elles connaissent bien : ancien adjoint d’Hervé Renard, médiatique figure du football français resté en poste dix-sept mois, Laurent Bonadei a pris du galon pendant l’été et a été nommé le 23 août pour une durée de trois ans. Durant cette période, il sera confronté à deux grands objectifs : l’Euro, en Suisse en juillet 2025, et la Coupe du monde, en 2027 au Brésil.

Pour ce premier rassemblement, le Varois – il est né à Marseille mais a grandi à Toulon – n’a pas fait de grands bouleversements. « On pose les fondations. J’ai la chance d’avoir deux rassemblements et quatre matchs amicaux, a-t-il expliqué en conférence de presse. Nous ne sommes pas dans la rupture. On est dans une continuité, mais avec une évolution. »

Il lui a notamment fallu tenir compte des forfaits sur blessure de plusieurs cadres, comme Amel Majri, Griedge MBock, Selma Bacha, Sandie Toletti et Marie-Antoinette Katoto. Mais aussi de l’absence, définitive celle-ci, d’une légende du football tricolore : le 13 octobre, quelques jours avant ce rassemblement automnal, Amandine Henry, 35 ans et 109 sélections, a annoncé l’arrêt de sa carrière internationale.

L’évolution évoquée par le sélectionneur se traduit par le choix d’intégrer cinq joueuses pour la première fois dans le groupe : la gardienne Marie-Morgane Sieber (Guingamp), la défenseuse Lou Bogaert (Paris FC), la milieu de terrain Margaux Le Mouël (Paris FC) et les attaquantes Kelly Gago (Nantes) et Cindy Caputo (Saint-Etienne).

L’ex-entraîneur des jeunes à Nancy, au PSG ou à Nice a annoncé vouloir se servir du vivier de l’équipe de France des moins de 23 ans : « Avec un œil de formateur, il y a des potentiels qu’il faut encourager, développer et à qui on doit donner la chance. C’est aussi mon rôle de donner cette chance. »

« S’appuyer sur les bonnes choses qui ont été faites »

Pour ce qui concerne la continuité, Laurent Bonadei fait par exemple confiance à la meilleure buteuse de l’histoire des Bleues, Eugénie Le Sommer, même si cette dernière joue un peu moins ces derniers temps à l’Olympique lyonnais. Il confirme par ailleurs Wendie Renard dans son rôle de capitaine : « Une très bonne capitaine qui continue sa mission. »

Quant à la décision d’appeler Clara Matéo, elle constitue à la fois une évolution et une continuité : il s’agit en effet d’un retour pour la joueuse offensive du Paris FC, qui n’avait pas été appelée pour le tournoi olympique cet été.

« Clara peut apporter énormément de choses, a expliqué Laurent Bonadei. Elle est intelligente et elle réussit un gros début de saison [elle est meilleure buteuse de la D1 avec six buts]. Elle a peut-être un esprit revanchard après la déception des Jeux. Elle a l’opportunité de montrer son potentiel. »

L’équipe de France ne disputera que des matchs amicaux d’ici à la fin de l’année avant de débuter la Ligue des nations 2025-2026 en février. L’Euro 2025 étant « encore assez loin » (du 2 au 27 juillet), le sélectionneur a fait valoir que son « but est de constituer une équipe unie qui ira dans le même sens avec des principes de jeu ».

Se refusant à « tout jeter à la poubelle » après l’échec olympique, il a insisté sur la nécessité de « s’appuyer sur les bonnes choses qui ont été faites ». Et, a-t-il rappelé, il est bien placé pour savoir qu’il y en a : « Je faisais partie du staff précédent. »