Quand un club découvre la Ligue des champions, les premiers pas s’accompagnent bien souvent de son lot de défaites face aux cadors européens du football. Ce théorème ne semble pourtant pas s’appliquer au Stade brestois. Mercredi 6 novembre, les hommes d’Eric Roy sont allés s’imposer (2-1) sur la pelouse du Sparta Prague pour continuer leur improbable série dans la plus prestigieuse des compétitions de clubs. A mi-parcours dans cette phase de ligue, les Bretons sont toujours invaincus – trois victoires et un nul – et ils occupent la quatrième place du classement provisoire, avec 10 points.
S’ils ne sont mathématiquement pas encore qualifiés pour les barrages (aussi appelés seizièmes de finale), Pierre Lees-Melou et ses coéquipiers ne devraient pas avoir de mal à rallier ce wagon, réservé aux clubs terminant entre la 9e et la 24e place, sur trente-six équipes engagées. Et puisque rien ne semble pouvoir arrêter le Stade brestois une fois que retentit l’hymne de la Ligue des champions, ce dernier peut même rêver de terminer parmi les huit meilleurs du premier tour, et se qualifier ainsi directement pour les huitièmes de finale de la compétition.
Pour que ce rêve devienne réalité, il faudra continuer de proposer des prestations comme celle de mercredi soir. Dans la capitale tchèque, les Brestois ont pris les airs d’une équipe habituée aux joutes européennes, loin de leur statut de petit nouveau. En maîtrise face à un adversaire sans idées, ils ont été les premiers à frapper grâce à une superbe reprise de volée d’Edimilson Fernandes (37e), le milieu suisse ne laissant aucune chance à la défense tchèque sur sa puissante frappe du droit à l’entrée de la surface.
Le football français sourit… sauf le PSG
Derrière, les Bretons auraient pu se recroqueviller devant leur cage et se contenter de défendre leur avantage. Mais désireux d’assurer sa victoire, le Stade brestois a continué à enchaîner les attaques jusqu’à marquer une seconde fois, sur une action « gag » durant laquelle le gardien tchèque Peter Vindahl Jensen ratait d’abord son dégagement, avant de voir son propre coéquipier Kaan Kairinen marquer contre son camp en tentant de s’interposer sur un centre (80e).
La victoire semblait acquise, mais les Finistériens se sont quand même fait une petite frayeur lorsque Victor Olatunji a réduit la marque dans le temps additionnel, un but finalement sans conséquence.
A la peine en Ligue 1 – où ils occupent la 11e place du classement – les Rouge et Blanc continuent de se faire plaisir en Ligue des champions, en suivant le modèle des autres clubs français. Monaco est ainsi juste devant eux au classement (avec le même nombre de points), alors que Lille (7 points) occupe le 14e rang après quatre matchs disputés. De son côté, le Paris-Saint-Germain continue de piétiner (4 points) et se retrouve sur un strapontin éjectable – celui de la 25e place – après avoir concédé une défaite de plus, mercredi soir, face à l’Atlético Madrid d’Antoine Griezmann (1-2).
Source du contenu: www.lemonde.fr