« Génération 2008. Qui seront-ils demain ? », sur LCP : Coline, Mohamed, Lilou, Riwan et Maël entrent en 2de

LCP-AN – MERCREDI 20 NOVEMBRE À 20 H 30 – DOCUMENTAIRE

Coline, Mohamed, Lilou, Riwan et Maël… Nous avons fait la connaissance de ces cinq jeunes Rennais nés en 2008 à leur entrée au collège, en 2020. A mi-parcours de cette aventure unique – les suivre pendant une décennie et en rendre compte dans un documentaire annuel –, le réalisateur François Chevré ambitionne toujours de brosser ainsi le portrait de jeunesse d’une génération. Nous, téléspectateurs, les retrouvons plutôt comme des petits-cousins et petites-cousines éloignés, que l’on ne voit qu’une fois l’an, à l’occasion des fêtes de fin d’année : avec une curiosité bienveillante.

Tel un rituel, l’épisode 5 débute donc par la rentrée de septembre 2023, mais cette fois au lycée : à Chateaubriand (Rennes), pour Riwan, Mohamed, Maël et Coline ; et au lycée général et technologique Simone-Veil à Liffré (Ille-et-Vilaine) pour Lilou.

A « Chateau », comme l’appellent les élèves, les discours du directeur et des professeurs qui ont accepté de participer sont à la hauteur de la réputation d’excellence de l’établissement. « Le plaisir naît dans l’effort », explique ainsi un jeune enseignant à sa classe quand un autre énonce « la règle des 4D : désir, décision, détermination et discipline ».

Le directeur précise les enjeux. « On a trois fois trente-six semaines [les cours de 2^de, de 1^re et de terminale] pour que vous nous quittiez, (…) pour que vous quittiez vos parents », dit-il, anticipant que la majorité des lycéens étudieront dans le supérieur loin de Rennes.

Un palier incontestable

L’entrée en 2^de constitue un palier incontestable dans le cursus scolaire. En ont-ils conscience ? Riwan, Mohamed et Maël sont les premiers à livrer leurs impressions, avant que l’on rejoigne Lilou, dans un magnifique lycée, avec verrière et plantes vertes…

Retour à Chateaubriand pour rencontrer Coline, de retour en France après une année passée en Angleterre. Toujours directe et bonne élève, elle est la seule de ce « club des 5 » à savoir le métier qu’elle souhaite exercer plus tard : Coline veut « faire médecine » et s’en donne les moyens. Très décontracté, Maël également se trouve des facilités pour étudier, qu’il attribue au fait qu’il a des parents enseignants – un signe des temps.

Aux intemporels dialogues parents-enfants sur les notes ou le manque de travail, s’ajoutent quelques séquences socialement instructives : les réunions parents-profs ; les chambres des adolescents ; les stages obligatoires de fin d’année…

Mohamed s’accommode de cette obligation comme de tout. Mais, clairement, il aurait préféré partir quinze jours plus tôt en vacances. Son humour ne doit pas masquer sa maturité. « L’année prochaine, tout comptera pour Parcoursup. Il faut qu’on s’habitue. » En attendant : « Je suis un enfant de 15 ans qui cherche des repères, c’est tout ! »

François Chevré aussi semble en quête de repères. Seule la moitié des parents joue le jeu, alors que les adolescents deviennent par nature de plus en plus indépendants, au risque d’une certaine superficialité. Courage : il suffit d’appliquer la « règle des 4D ».