Il fait partie de ces rappeurs de studio, qui sont très peu montés sur scène, n’ont même pas fréquenté les battles (les joutes verbales du rap) pour faire leurs premières armes, mais qui remplissent des salles de concerts en un claquement de doigts. Jolagreen23 ne rappe que depuis quatre ans, n’a publié que deux mixtapes sur les plateformes de streaming, +99XP (2024) et Recherche & Destruction (2023). Ses deux concerts parisiens des 8 et 9 janvier à La Cigale affichent pourtant complet.
Les festivals de l’été, notamment We Love Green, à Vincennes, et Golden Coast, à Dijon, l’ont déjà inclus dans leur programmation : « Même moi, je ne comprends pas ce qu’il se passe, commente l’ancien basketteur de 23 ans. Les billets de La Cigale se sont vendus en moins d’une journée, je ne m’y attendais pas du tout. »
Jeux vidéo et mixtape
Pour améliorer son jeu de scène et être à la hauteur de la promesse, le jeune rappeur s’est tout de même enfermé pendant une semaine, en décembre 2024, dans une salle de répétition à Saint-Ouen-sur-Seine (Seine-Saint-Denis), avec un coach scénique et une professeure de chant. Lors de deux premières apparitions dans des salles du Nord-Est parisien, le Point éphémère, en octobre 2023, et La Maroquinerie, en mars 2024, Jolagreen23, Jorghen Mbombo à l’état civil, a pris goût à la scène : « C’est une partie de plaisir, assure-t-il, malgré son manque d’expérience. Les deux premières minutes, ce sont les plus dures, il faut faire attention à ne pas faire n’importe quoi. En revanche, quand je suis lancé, ce n’est que du kif. La proximité avec les gens, j’adore. »
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