L’AVIS DU « MONDE » – À VOIR
Carton plein pour la société de production Agat Films, qui, en quelques mois, nous aura brillamment transportés du nord de la France (En fanfare) au sud (La Pie voleuse), d’est (Vingt dieux) et maintenant en ouest avec La Pampa, premier film qui pose sa caméra à Longué-Jumelles, bourg rural du Maine-et-Loire, situé au sud-est d’Angers. C’est là que Willy (Sayyid El Alami, remarqué dans Leurs enfants après eux) et Jojo (Amaury Foucher), deux lycéens, vivent à fond leur passion pour la moto, le premier côté mécanique, le second comme pilote. C’est là aussi que le réalisateur, Antoine Chevrollier, a grandi, dans l’ombre du terrain de cross qui donne son titre au film et de son univers viriliste.
L’exploration de cette masculinité agressive et bruyante est un des moteurs de La Pampa. Dès la première scène, où Jojo fait le pari de couper à toute berzingue sur sa bécane une route passante sans freiner, mettant en jeu sa vie pour impressionner sa bande d’amis, le ton est donné. Il y a une fureur dans cette émulation à être le plus fort, le meilleur. Une pression savamment entretenue par les adultes. David (Damien Bonnard), notamment, est obsédé par les performances de son fils Jojo, à une course de remporter un championnat local de motocross.
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