Pour la première fois depuis 2017, la barre des 6 000 greffes d’organes a été franchie en 2024 en France. Avec 6 034 transplantations d’organes, l’année affiche une augmentation de 7,1 % par rapport à 2023.
Des résultats « très positifs » et « encourageants », selon l’Agence de la biomédecine (ABM), qui a dévoilé les chiffres jeudi 13 février. « C’est la preuve que tous les efforts des équipes hospitalières ont payé », a déclaré Marine Jeantet, directrice générale de l’ABM. Le nombre de greffes avait chuté en dessous de 4 500 en 2020, avant de retrouver progressivement le niveau pré-Covid. Le nombre de dons reste néanmoins insuffisant. En 2024, 852 patients en attente de greffe sont morts. Au 1er janvier 2025, il y avait 22 585 patients inscrits sur la liste nationale d’attente pour une greffe d’organe, dont 11 666 patients en liste d’attente active (donc immédiatement éligibles à une greffe d’organe), tous organes confondus.
« Quand on regarde dans le détail, il y a quand même d’immenses disparités », pointe Yvanie Caillé, fondatrice de l’association de patients Renaloo. Selon les chiffres des greffes rénales communiqués par les équipes hospitalières à l’association, certains centres comme celui de Rennes enregistrent une forte progression, tandis que le nombre d’opérations a chuté dans d’autres, comme ceux de Caen, de Limoges ou de Strasbourg. En 2023, les temps d’attente étaient aussi très variables, allant de huit mois pour Lille, à plus de quatre ans pour Toulouse.
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