Grève des fonctionnaires : 6,4% de grévistes dans la fonction publique d’État à la mi-journée

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L’intersyndicale de la fonction publique appelait ce mardi l’ensemble des agents de l’État à débrayer pour demander des hausses de salaires.

«Il y a aura beaucoup de grévistes.» À la veille de la mobilisation dans la fonction publique prévue ce mardi 19 mars, la secrétaire générale de la CGT Sophie Binet affichait sa confiance dans le succès de ce coup de pression sur le gouvernement, à quelques mois des Jeux olympiques, sur lesquels le syndicat fait planer la menace de grève. L’intersyndicale, qui réunit CGT, CFDT, FO, UNSA ou encore Solidaires, demande «des mesures générales pour les salaires, notamment en revalorisant le point d’indice», pour «refuser de subir une année blanche en matière salariale».

Les 5,7 millions d’agents publics étaient donc appelés à débrayer ce mardi, avec des conséquences plus ou moins directes pour les Français. À la mi-journée, seuls 6,4% de grévistes étaient enregistrés dans la fonction publique d’État, selon le ministère de la Fonction publique. Des dizaines de rassemblements sont par ailleurs organisés à travers la France. À Paris, une manifestation a démarré à 14h des abords du Jardin du Luxembourg (VIe arrondissement), pour se diriger vers le quartier des ministères dans le VIIe arrondissement.

Écoles fermées et pique-nique à la cantine

Dans l’Éducation nationale, le mouvement de grève est peu suivi. Selon les chiffres du ministère, 7,61% des personnels sont grévistes ce mardi, dont 8,8% des enseignants. Le second degré étant davantage mobilisé (10,65%) – principalement les personnels des collèges (14,86%) – que le premier degré (6,77%).

Pourtant, à en croire Sophie Binet, c’était surtout dans l’éducation que la grève devait être la plus importante, les enseignants étant notamment très remontés après les 700 millions d’euros de coupes budgétaires récemment décidées par le gouvernement. À Marseille par exemple, plusieurs écoles et crèches n’accueillent pas les élèves ce mardi matin. À Nancy, cinq crèches et deux écoles sont fermées, selon France Bleu, les autres assurant un service minimum d’accueil.

Dans plusieurs villes comme Lyon, Strasbourg, Villeurbanne ou Metz, les mairies ont déjà annoncé que des écoles seraient privées de cantine. Dans certains cas, les enfants pourront tout de même être accueillis pendant la pause méridienne, avec un pique-nique.

Administrations fermées

La mobilisation conduit également à la fermeture de certaines administrations recevant du public. Certaines mairies ont ainsi déjà prévenu que leur service d’état civil était fermé pour la journée de mardi. C’est le cas, par exemple, de Bastia et de Joué-lès-Tours.

La Caisse d’allocations familiales (Caf) avait également prévenu que ses accueils seraient fermés ce mardi, notamment en Haute-Garonne, dans le Finistère ou encore à Clermont-Ferrand.

À la mi-journée, le taux de grévistes dans la fonction publique territoriale s’élève à 2,85%, a indiqué le ministère de la Fonction publique.

Infirmiers libéraux en grève

À l’hôpital, le personnel soignant est aussi appelé à faire grève, accompagné des infirmiers libéraux qui devaient se joindre au mouvement. Leur syndicat, le Sniil, et le Collectif des infirmiers libéraux en colère ont appelé à débrayer mardi pour demander «l’ouverture de négociations, en urgence, afin de trouver un accord avec la CNAM [Caisse nationale d’assurance maladie] pour compenser l’impact de l’inflation en revalorisant les lettres clés» et «l’ouverture de travaux sur la reconnaissance de la pénibilité de notre métier».

Le taux de grévistes dans la fonction publique hospitalière s’élève à 2,2% à la mi-journée, selon le ministère de la Fonction publique.

Source du contenu: www.lefigaro.fr

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