De toutes les épreuves de biathlon, l’individuelle est la course la plus longue et rarement la plus appréciée par les athlètes. Seules face à elles-mêmes sur la piste, elles s’élancent une par une, toutes les trente secondes, avec l’objectif de terminer ce contre-la-montre de 15 kilomètres le plus rapidement possible. Et, contrairement aux autres épreuves, chaque cible loupée génère directement une minute de pénalité – et non un anneau de 150 mètres à parcourir. La précision sur le pas de tir est donc essentielle.
Lisa Vittozzi a parfaitement cerné cet enjeu, mardi 13 février, à Nove Mesto, en République tchèque. Déjà médaillée d’argent deux jours plus tôt lors de la poursuite, l’Italienne est devenue championne du monde de la course individuelle grâce à un 20/20 au tir. Elle devance de vingt secondes l’Allemande Janina Hettich-Walz, qui décroche la première médaille de sa carrière dans une telle épreuve.
Aucune des Françaises engagées sur la piste n’a réussi cette performance. Implacable en début de course, Julia Simon, grande favorite au titre après ses trois médailles d’or (relais mixte, sprint et poursuite) à Nove Mesto, a vu ses espoirs de quatrième sacre s’envoler après sa seule erreur lors du dernier tir debout. Sa rapidité au moment d’enchaîner les tirs lui permet tout de même d’obtenir une médaille de bronze. La Savoyarde devra attendre encore un peu avant de dépasser Marie Dorin-Habert – cinq titres mondiaux en carrière, comme elle – et devenir ainsi la Française la plus titrée lors de championnats du monde.
« Je n’ai aucun regret sur la course, je suis contente, ça reste une médaille en championnats du monde, disait Julia Simon, très souriante après son effort, au micro de La Chaîne L’Equipe. J’ai peut-être surestimé ma capacité physique, mais je me suis encore une fois super bien amusée. »
Déception pour Lou Jeanmonnot et Justine Braisaz-Bouchet
Longtemps en course pour une médaille, Lou Jeanmonnot se classe finalement sixième après un échec, comme Julia Simon, lors de son dernier tir debout. La biathlète du Doubs, médaillée de bronze lors du sprint, termine à 41 secondes du podium.
Déception également pour Justine Braisaz-Bouchet, qui a fait trop de fautes – trois – au tir. La native d’Albertville (Savoie) s’est une nouvelle fois montrée extrêmement rapide sur les skis puisqu’elle ne termine qu’à 1 minute et 25 secondes de la vainqueur italienne. Malgré ses trois minutes de pénalité, Justine Braisaz-Bouchet, septième, devance des concurrentes qui ont réalisé des sans-faute au tir.
En pleure quelques minutes après avoir franchi la ligne d’arrivée, la biathlète se disait « très déçue » de passer « à une seule balle d’une médaille ». La Tricolore aura peut-être une occasion de sécher ses larmes, jeudi, si elle est alignée lors du relais mixte simple. Comme lors de la première épreuve de ces Mondiaux, où ils s’étaient imposés, les Bleus feront partie des grands favoris.
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