48 indices sur la disparition de ma sœur, de Joyce Carol Oates: le génie vaut mieux que le Nobel

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LA CHRONIQUE D’ÉRIC NEUHOFF – Le malaise s’installe dès les premières lignes. Il ne cessera pas.

Une femme disparaît. Le titre était déjà pris. Joyce Carol Oates n’allait pas piller Hitchcock: elle en a trouvé un autre, qui ne ment pas sur la marchandise. Donc, le matin du 11 avril 1991, Marguerite Fulmer a quitté la maison et on n’a plus jamais eu de nouvelles d’elle. Elle se rendait à l’université locale, qui abritait l’atelier où elle sculptait. Vingt-deux ans après, sa sœur Goergene exploite tout un tas de pistes pour élucider ce mystère. Nous sommes bien chez Oates. Il y a les mots en italique, les barres transversales («connue/tristement célèbre»), les prénoms réduits à de simples initiales (M. et G.), les parenthèses à tout va, cet arsenal typographique parcouru de décharges électriques.

La narratrice garde une image de son aînée: elle se reflétait en nuisette Dior de soie blanche dans le miroir de son armoire. Le dessous chic pend sur son cintre depuis tout ce temps. Le tissu a jauni. Les souvenirs aussi ont pris un coup de vieux. Qu’est-il arrivé à Marguerite, au juste? Un…

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