« A l’aube de l’Amérique », sur Netflix : la naissance de l’Ouest dans le sang et les larmes

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NETFLIX – À LA DEMANDE – SÉRIE

Toi qui cherches un peu de réconfort en ce début d’année pré-apocalyptique, passe ton chemin : il n’y a rien dans A l’aube de l’Amérique pour redonner confiance en l’humanité. Créée et écrite par le scénariste de The Revenant (2016), Mark L. Smith, la série maraude sur le même territoire : l’ouest des Etats-Unis, à la veille de la guerre de Sécession.

Le mysticisme ascétique du film d’Alejandro Gonzalez Iñarritu laisse ici la place au spectacle du mal que l’homme fait à son semblable, mis en scène avec un luxe de détails qui ne laisse rien ignorer de la cruauté des assaillants et de la souffrance des vaincus (rôles en permanence interchangeables). Pendant six heures, les nations, les religions, les genres s’entretuent. Et, quand les combats marquent une pause, c’est pour laisser place à la faim, au froid, à la maladie.

Cette agitation hobbesienne a pour cadre la splendeur austère des Rocheuses entre le Wyoming et l’Utah. Le réalisateur Peter Berg a su faire un usage judicieux du très confortable budget alloué à la série par Netflix. A l’évidente beauté des villages de tipis des Shoshones et des Païutes – les nations de la région – répond le désordre crasseux du premier établissement américain, Fort Bridger, représenté ici avec une volonté de mettre à bas les images de l’Ouest qui perdurent dans les parcs d’attractions.

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Source du contenu: www.lemonde.fr

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