Au Québec, défendre le français c’est progressiste

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DÉCRYPTAGE – Rencontre avec une littérature tiraillée entre son identité et des influences multiculturelles. Les auteurs revendiquent une langue française libre, libérée de ses standards. Ils sont à l’honneur du Festival du livre de Paris du 12 au 14 avril.

Le Québec, cette étrange province, où l’on est à la fois au XVIIe et au XXIIe siècle, tiraillé entre l’héritage de la vieille Europe et le nouveau mirage de la langue inclusive. Le français du Québec, ardemment protégé des anglicismes et curieusement haché de points médians, illustre ce paradoxe. «Soyez futé.es», lit-on sur le mur d’une église. À Montréal, on ne s’arrête pas au «stop» mais à l’«arrêt». Le «dépanneur» est un épicier. On consulte son «téléphone intelligent». On écoute des «balados» et non des «podcasts». Ces québécismes peuvent paraître amusants pour un Français habitué au franglais. Sauf qu’ici «les Québécois ont honte des anglicismes, explique André Thibault, linguiste canadien. Si on en utilise, ce sont des pis-aller.»

C’est non seulement une fierté, mais un acte de résistance de parler le français

André Thibault, linguiste canadien

Au sein d’un continent majoritairement anglophone, le Québec est un fragile confetti de francophonie. D’autant que le cœur des nouvelles générations balance pour les États-Unis. Si le Canada a deux langues officielles, l’anglais et le français, dans les faits…

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Source du contenu: www.lefigaro.fr

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