L’AVIS DU « MONDE » – POURQUOI PAS
Créé en 1940 par deux fils d’immigrés, Jack Kirby et Joe Simon, Captain America, assigné d’emblée à incarner la démocratie américaine face au totalitarisme nazi, est l’un des super-héros les plus clairement patriotiques de la bande des supers qui fleurissent à cette époque dans les comics. A supposer que Captain America (Steve Rogers dans le civil) débarquât aujourd’hui à Washington, imaginez sa tête en découvrant le directeur du département de l’efficacité gouvernementale faire le salut nazi pour célébrer la victoire du nouveau président, et affirmer son soutien aux héritiers d’Adolf Hitler qui relèvent pendant ce temps la tête en Allemagne !
Il semblerait que la maison Disney, qui sort sous la bannière Marvel le quatrième opus des aventures du capitaine, n’ait pas songé non plus à une telle éventualité. Lancé sous l’ère Biden, Captain America. Brave New World – renouvelant, après Black Panther (2018), la diligence de la firme à l’égard de la diversité – a été confié au réalisateur nigériano-américain Julius Onah, qui a demandé à l’acteur noir Anthony Mackie d’interpréter le célèbre rôle-titre. Un symbole, pour le moins.
Il vous reste 72.83% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.
Source du contenu: www.lemonde.fr