Truffé d’effets lumineux et sonores, le spectacle de la chorégraphe met en scène quatre couples aux histoires mouvementées. Un ensemble chaotique, mais avec de la cohérence stylistique.
Faut-il aller voir Giselle(s), dernier opus sorti de la collaboration de Marie-Claude Pietragalla et Julien Derouault ? Si vous êtes amateur de ballet, abstenez-vous. En revanche, si vous aimez le show, embarquez-vous. Mais attachez vos ceintures. Cet opus de deux heures pour 17 danseurs, que les 1 700 spectateurs du Colisée de Roubaix ont salué debout, ne fait pas dans la dentelle. C’est peu dire qu’on est à l’opposé du ballet romantique délicatement cousu par Jean Coralli et Jules Perrot.
Pietragalla relie Giselle aux violences faites aux femmes. La tragédie de la petite paysanne brisée par l’amour inconséquent d’Albrecht et d’Hilarion ouvre logiquement, aujourd’hui, sur ce genre de transposition. Pour mieux mener la démonstration, Pietragalla et Derouault ne mettent pas en scène une Giselle, mais quatre. Leur premier acte, qui s’ouvre par un fracas de tonnerre et une ligne de danseurs munis de lampes électriques qui sondent l’obscurité, développe, de manière si nuancée qu’elle en…
Source du contenu: www.lefigaro.fr