Emprise, violences sexuelles, enfants livrés à eux-mêmes: la face cachée du cinéma français

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ENQUÊTE – Les accusations d’emprise et de violences sexuelles, notamment sur des mineures, lancées par des actrices contre des réalisateurs renommés ébranlent le cinéma français. Ces hommes auraient bénéficié de la complaisance de tout un système qui perdure.

Après dix ans passés aux États-Unis, Judith Godrèche est de retour. Sa série Icon of French Cinema , produite par Arte, lui a servi de détonateur : à l’occasion de sa diffusion, l’actrice a dénoncé l’impunité de deux réalisateurs qui auraient abusé d’elle lorsqu’elle était mineure. Lasse de les avoir vus encensés par la critique depuis plus de trente ans, elle a rompu la loi du silence et provoqué une puissante onde de choc. Le 7 février, elle a porté plainte contre Benoît Jacquot pour « viols avec violences sur mineur de moins de 15 ans ». Quelques jours plus tard, elle a également accusé un autre réalisateur star, Jacques Doillon, âgé de 79 ans, de violences sexuelles.

L’ancienne égérie du cinéma d’auteur français n’a jamais été aussi convaincante. « J’étais une enfant, j’avais 14 ans, il en avait 39. À l’époque, ma relation avec Benoît Jacquot n’a posé aucune question à la société. Personne n’a formulé de réserve ou d’indignation, confie-t-elle au Figaro Magazine avant de s’interroger&nbsp

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Source du contenu: www.lefigaro.fr

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