Après avoir porté plainte contre les réalisateurs Benoît Jacquot et Jacques Doillon pour violences sexuelles et physiques pendant son adolescence, l’actrice sera entendue le 29 février par la délégation aux droits des femmes.
Judith Godrèche, qui a porté plainte contre les réalisateurs Benoît Jacquot et Jacques Doillon pour des violences sexuelles et physiques qui remonteraient à son adolescence, sera entendue au Sénat jeudi 29 février. L’actrice doit être entendue à partir de 9h par la délégation aux droits des femmes et à l’égalité des chances entre les hommes et les femmes, selon l’institution.
L’audition sera retransmise sur Public Sénat. «Entendre son témoignage est important, car les membres de la délégation travaillent pour que les situations de violence sur mineurs qu’elle décrit n’arrivent plus et soient sanctionnées», a déclaré sur cette chaîne la présidente de la délégation et sénatrice centriste Dominique Vérien.
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La justice a ouvert une enquête pour «viol sur mineur de 15 ans par personne ayant autorité, viol, violences par concubin, et agression sexuelle sur mineur de plus de 15 ans par personne ayant autorité», confiée à la Brigade de protection des mineurs, pour des faits qui auraient eu lieu entre 1986 et 1992. Les deux cinéastes nient ces accusations.
En dénonçant après des décennies de silence ces faits qui se seraient produits à partir de sa rencontre avec Benoît Jacquot quand elle avait 14 ans, Judith Godrèche est devenue ces dernières semaines un porte-voix du #MeToo du cinéma français. Elle en dénonce «l’omerta» et «l’écrasement de la parole» face à l’emprise et aux violences sexuelles, et a créé une adresse électronique pour recueillir d’autres témoignages de victimes potentielles.
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