ENQUÊTE – Voir son film présenté au festival le plus célèbre au monde est un rêve pour tous les professionnels du cinéma. Un rêve qui parfois tourne à l’obsession.
Un appel téléphonique est plutôt bon signe. Un texto rend moins optimiste. «J’ai reçu pas mal de textos un peu douche froide, confirme Alexandra Henochsberg, productrice et distributrice à la tête d’Ad Vitam. Pour un cinéaste, c’est un moment difficile à passer…» Le rituel est immuable. Mercredi 10 avril, veille de la conférence de presse de la 77e édition du Festival de Cannes, ils ne fermeront pas l’œil de la nuit. «Ils», c’est-à-dire les acteurs de l’industrie du cinéma français. Comme chaque année, ils attendent, fébriles, la sanction. Thierry Frémaux, le délégué général, annonce le lendemain matin la sélection officielle. Eux savent déjà, parfois seulement autour de minuit, s’ils feront ou non partie des heureux élus.
Carole Baraton, vendeuse internationale chez Charades, a pu vérifier l’effet cannois l’an passé avec Le Procès Goldman, de Cédric Kahn. «Le film n’avait pas été prévendu à des distributeurs étrangers sur scénario. Un sujet pointu, une histoire franco-française, avec des…
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