CRITIQUES – À l’occasion du Festival du livre qui se tient à Paris du 12 au 14 avril, Le Figaro met à l’honneur quatre formidables romans du Québec.
Ils n’iront plus au bois
Par Alice Develey
Proies est un formidable roman. Palpitant, effrayant, fascinant. Dans sa préface, Hervé Le Corre, le décrit même comme un « grand roman sur la douleur et le Mal ». C’est vrai. Il y a d’abord cette histoire. Trois amis, Jude, Abe et Alex, décident de planter leur tente dans une forêt à quelques kilomètres de leur village, où se déroule la fête annuelle. Ils sont jeunes, hardis, ils boivent des canettes de bière, mangent des guimauves à même le sachet. Ils jouent à se faire peur. C’est bête, innocent. Sauf qu’un tueur rôde. L’auteur ne cache pas ses intentions romanesques. Dès le début, ses personnages sont faits et pris comme des rats. Mais voilà ce qui fait le génie de Proies. C’est son écriture insolente et poétique. Le monstre, ici, n’a ni longues dents ni grands yeux rouges. C’est un homme. Un pauvre homme. Et, sous la plume d’Andrée A. Michaud, il devient monstrueux…
Danse macabre
Par Victoire Lemoigne
De partout, on vient s’y faire euthanasier. La somptueuse clinique de Thoreau…
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