Jean-Christophe Buisson: «Le film imaginaire d’Olivier Py»

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CHRONIQUE – Dans Le Molière imaginaire, avec Laurent Lafitte, le metteur en scène invente la dernière journée de Molière. Une agréable curiosité.

J ean-Baptiste Poquelin est fatigué. Ce soir du 17 février 1673, où il incarne au théâtre du Palais-Royal son déjà célèbre «malade imaginaire», il pressent qu’il ne va peut-être pas seulement «contrefaire le mort»… Il n’est pas le seul à deviner que sa dernière heure est proche. Dans les loges, les marquises qui caquettent bruyamment, les Trissotin qui se disputent le statut du bourgeois le plus fat, l’évêque qui compte bien ne pas donner de sépulture chrétienne au comédien: tous ces précieux ridicules voyeuristes attendent, avec plus ou mois de hâte et d’excitation, le moment fatidique – ce sera leur revanche sur le génie qui s’est tant moqué d’eux.

Dans la troupe de Molière (devenu lui-même en la circonstance un personnage de Molière), on tremble un peu. Entre deux bains de lait, son amant supposé gémit. Les autres acteurs s’interrogent: que vont-ils devenir. Survivront-ils au départ du patron? Ou rejoindront-ils leurs rivaux du théâtre de Bourgogne pour fusionner en une seule troupe (qu’on…

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