MIGUEL MEDINA / AFP
Les syndicats du monument parisien s’inquiètent de la mauvaise gestion budgétaire de la Mairie de Paris. La dernière grève des salariés remonte au 27 décembre dernier.
La Dame de fer menace de tirer le rideau. Lundi 12 février, les syndicats de la société d’exploitation de la tour Eiffel (SETE) ont voté à l’unanimité une grève reconductible à partir du 19 février, en plein milieu des vacances scolaires, selon les informations de Challenges, confirmées par l’Agence de Radio France.
Cette grève est une réaction envers la mauvaise gestion financière de la tour Eiffel par la municipalité. Les syndicats estiment que les coûts sont sous-estimés et les recettes surévaluées. En dépit de ses 6,3 millions de visiteurs en 2023, soit 17.000 visiteurs par jour, le monument le plus emblématique fait face à un trou de trésorerie «de plusieurs millions d’euros», indique Challenges. Depuis 2017, les coûts des travaux initialement prévus ont été dépassés de 128 millions d’euros. Cette situation financière risque d’empirer, puisque la Mairie de Paris est sur le point de faire grimper sa redevance de 8 millions d’euros à 50 millions d’euros environ cette année.
La Ville de Paris possède 99 % du capital de la SETE, qui exploite le monument dans le cadre d’une délégation de service publique (DSP). C’est-à-dire que la mairie confie la gestion d’un service public, en l’occurrence la gestion des services proposés par la tour Eiffel, «à un délégataire public ou privé» – ici la SETE – «dont la rémunération est substantiellement liée au résultat de l’exploitation du service» (Source : loi n° 2001-1168 du 11 décembre 2001 dite loi MURCEF, article L1411-1 du Code général des collectivités territoriales). Le contrat, signé en 2017, court jusqu’en 2030.
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