Les films à l’affiche : « Le mal n’existe pas », « La Malédiction. L’origine », « Madame Hofmann », « Enys Men »…

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LA LISTE DE LA MATINALE

Une semaine très riche pour les salles, avec notamment un nouveau chef-d’œuvre du grand conteur des âmes esseulées, le Japonais Ryusuke Hamaguchi ; une préquelle fort réussie d’un des grands succès du cinéma d’horreur des années 1970 signée Richard Donner ; le quotidien d’une cheffe infirmière plongée, peu avant sa retraite, dans la tourmente de la pandémie de Covid-19 à l’hôpital Nord de Marseille.

Chef-d’œuvre

« Le mal n’existe pas », sublime western dans la nature sauvage japonaise

Il était une fois dans l’Est… C’est quelque part entre ciel et terre que se situe Le mal n’existe pas, planant long-métrage du Japonais Ryusuke Hamaguchi, Grand Prix du jury à la Mostra de Venise. Après Asako I & II (2018) et Drive My Car (2021), on se demandait ce que pouvait imaginer de plus poignant et de plus inventif encore ce conteur et styliste des âmes esseulées.

Hamaguchi réussit à nous renverser en plaçant la musique au centre du dispositif de sa nouvelle fiction dans laquelle le cinéaste, pour nous conter l’histoire d’un paradis fragile, filme un écrin de nature sauvage, à deux heures de Tokyo. Takumi (Hitoshi Omika) qui a perdu sa femme, vit là avec sa fille, Hana (Ryo Nishikawa), 8 ans. Un soir, ce descendant de pionniers locaux retrouve ses voisins pour discuter d’un projet d’implantation d’un camping de luxe sur le territoire. C’est le point de bascule du récit.

La fronde menace, mais plutôt que de suivre cette trame sociétale, Hamaguchi choisit de tisser deux pistes narratives en apparence contradictoires, et qui pourtant finissent par se fondre. La première est utopiste. La seconde est celle du western. Deux pistes qui ne cessent de se croiser furtivement grâce au montage, au travail sur le son et sur la lumière. Hamaguchi sculpte le temps, coupe délibérément certaines scènes, lâche les dialogues pour le silence pur et nous met en lévitation. Cl. F.

Film japonais de Ryusuke Hamaguchi. Avec Hitoshi Omika, Ryo Nishikawa, Ryuji Kosaka, Ayaka Shibutani (1 h 46).

A ne pas manquer

« La Malédiction. L’origine » : Arkasha Stevenson remonte aux sources du Mal

La première réaction que l’on peut éprouver en découvrant La Malédiction. L’origine relève d’un sentiment rare, celui de se trouver face à quelque chose de subtilement inédit, d’inspiré, de visionnaire peut-être. Une œuvre qui s’enrichirait de divers degrés de perception et de lecture, proposant des strates de sensations et des niveaux de réflexion inattendus.

Une jeune religieuse américaine se rend dans un couvent en Italie afin d’y prononcer ses vœux définitifs et de se mettre au service de l’Eglise au sein d’un orphelinat catholique. Une série d’événements étranges et inquiétants lui font progressivement soupçonner l’existence d’un complot obscur dont elle pourrait être la victime.

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Source du contenu: www.lemonde.fr

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