Pour Guillaume Canet, il est «impossible d’aller faire la promo» du dernier film de Benoît Jacquot

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Promouvoir le long-métrage de Benoît Jacquot «serait une manière de cautionner, de valider quelque chose dont je n’ai pas envie», a confié Guillaume Canet.
Gabriel Bouys / AFP

L’acteur de 50 ans, l’un des rôles principaux de Belle, estime que défendre ce film serait «une manière de cautionner» les viols dont le réalisateur est accusé.

«Impossible d’aller faire de la promo.» Guillaume Canet s’est exprimé au micro de BFM TV à propos de Belle, le prochain film de Benoît Jacquot, le réalisateur accusé de viols par Judith Godrèche, dans lequel il tient l’un des rôles principaux. Il affirme également ne pas connaître la date de sortie du long-métrage.

Le film de Benoît Jacquot est une adaptation du roman La Mort de Belle, écrit par Georges Simenon, en 1951. Pierre (Guillaume Canet) et Cléa (incarnée par Charlotte Gainsbourg), couple ordinaire, voient leur vie basculer lorsque la jeune fille qu’ils hébergent, Belle, est assassinée chez eux. Alors que la date de sortie du film n’est pas encore connue, Guillaume Canet a estimé expliqué dans La Tribune du dimanche que «vu la situation», il lui paraissait «très compliqué d’assurer la promotion» du film. «Pour l’instant, la question ne se pose même pas», a-t-il ajouté.

Au micro de BFM TV, il précise qu’il juge «compliqué de promouvoir un film avec ce qui s’est passé, avec ce qui a été raconté, avec tout ça. Donc, non, ça serait une manière de cautionner, de valider quelque chose dont je n’ai pas envie.»

L’acteur de 50 ans a par la même occasion précisé son état d’esprit concernant MeToo et les récentes prises de parole dans le cinéma français. «C’est un mouvement qui est plus que nécessaire, qu’il faut accompagner et encourager, affirme-t-il. Je pense que ça fait très longtemps, mais pas que dans le cinéma d’ailleurs. Il y a plein d’autres secteurs professionnels.» Guillaume Canet se rappelle notamment d’un «très gros scandale dans le patinage artistique» survenu il y a quelques années. En 2020, l’ancienne championne de patinage, Sarah Abitbol, publiait Un si long silence, roman dans lequel elle raconte les viols subis par son entraîneur lorsqu’elle avait 15 ans. «Il y a eu des comportements inadmissibles avec des voiles qui ont été mis dessus», reprend Guillaume Canet. «C’est très important que ça évolue, poursuit-il. Et il faut être attentif à tous ces témoignages que je trouve très courageux.»


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Judith Godrèche compte parmi les dernières en date à avoir témoigné. Elle a déposé plainte pour viols sur mineure contre le réalisateur Benoît Jacquot, qui l’a dirigée et avec qui elle a entretenu plusieurs années une relation à partir de ses 14 ans. Devant les députés, l’actrice de 51 ans a demandé la semaine dernière la création d’une commission d’enquête parlementaire sur le droit du travail dans le monde du cinéma et «les risques pour les enfants».

Source du contenu: www.lefigaro.fr

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