Pour Justine Triet, après son Oscar, les portes de Hollywood «sont ouvertes»

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Tout juste auréolée de la statuette du meilleur scénario original pour Anatomie d’une chute, la réalisatrice a évoqué la possibilité de travailler aux États-Unis, et notamment avec des acteurs américains.

«Les portes de Hollywood ? Oui, elles sont ouvertes», a déclaré Justine Triet à Beverly Hills, au lendemain de sa victoire historique partagée avec son compagnon Arthur Harari. «Il faut que je me pose et que je sache exactement ce que je veux faire», a-t-elle cependant affirmé depuis la résidence de la consule de France. «J’adorerais sûrement travailler avec des acteurs américains», a lancé la réalisatrice. Avant de s’interroger : «Est-ce que je vais les emmener sur mon territoire plutôt que d’aller moi me délocaliser? Je ne sais pas. Ça je ne peux pas savoir encore.»

Depuis la Palme d’or en mai, Anatomie d’une chute a accumulé les récompenses internationales avec deux Golden Globes, un Bafta (équivalent d’un César britannique) et plusieurs prix des critiques américains. S’il n’a rien pu faire face au rouleau compresseur Oppenheimer pour l’Oscar du meilleur film, ce drame judiciaire qui chronique la dégringolade d’un couple n’en signe pas moins un très beau parcours. Avec cinq nominations, il s’est imposé comme le meilleur représentant du cinéma français outre-Atlantique depuis Amour, Oscar du meilleur film étranger en 2013, et The Artist, qui avait raflé cinq statuettes en 2012.

Revenant sur la soirée des Oscars, Justine Triet a raconté lundi avoir été «extrêmement émue» au moment de recevoir sa statuette. «Je crois que c’est la première fois que j’étais à ce point là émue, a-t-elle expliqué au Figaro. J’ai oublié la moitié de mon discours sur scène. J’ai le cœur qui battait trop vite». Et à sa sortie de scène, les larmes. «J’ai pleuré pendant cinq minutes», lance la réalisatrice, face à ce trop-plein d’émotions.

Avec cette consécration aux Oscars, une nouvelle page se tourne également. «Je pense que maintenant ma vie va être un peu plus déprimante», s’amuse Justine Triet. «J’ai quand même eu beaucoup de chance, glisse-t-elle. J’ai rencontré des actrices, des acteurs, des réalisateurs que j’admire et que je ne pensais jamais rencontrer dans ma vie. Donc c’est très, très joyeux.»

Pendant la campagne de promotion du film, la réalisatrice avait ainsi pu croiser Meryl Streep, Martin Scorsese ou encore Steven Spielberg. Ce dernier «a beaucoup aimé le film», racontait-elle en février. Et a demandé à Justine Trier et Arthur Harari de lui écrire un scénario «avec une aussi belle complexité que Anatomie d’une chute».

Maintenant reste la question de savoir où mettre sa statuette des Oscars. «Je ne sais pas. J’ai peur que ma fille me le pique. Mais je suis heureuse d’avoir cet homme nu chez moi en or», lance Justine Triet.

Source du contenu: www.lefigaro.fr

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