NOUS Y ÉTIONS – Lundi soir, entre deux concerts de sa tournée XXL, la chanteuse de 24 ans a fait un crochet par Paris pour livrer un show intimiste au Sub Pigalle, devant 450 chanceux, sélectionnés par Europe 2.
Après l’Olympia et le Zénith de Paris, Zaho de Sagazan retrouve l’intimité des petites salles. Lundi soir, dans un club parisien plein à craquer, la chanteuse de 24 ans a livré un show d’une quarantaine de minutes devant 450 spectacles qui ont gagné une place grâce à un concours lancé sur les réseaux sociaux par Europe 2. L’occasion pour Zaho de Sagazan de célébrer l’anniversaire de son premier album, La Symphonie des Éclairs , sorti fin mars 2023. Mais aussi et surtout le disque de platine, soit les 100.000 ventes, de celui-ci, un an pile après sa sortie.
La tournée des Zénith a débuté début mars à Nantes, non loin de Saint-Nazaire, ville d’où elle est originaire. S’en est suivi un Zénith parisien, son premier, le 13 mars, devant près de 7000 spectateurs. La chanteuse de 24 ans pensait ne pas aimer les grandes salles, de peur «de perdre l’intimité des plus petites». «Au final pas du tout, il y avait autant d’énergie, c’était génial, se souvient-elle. Moi j’aime tous les concerts ! Et puis même quand c’est assis, où tout le monde se fait chier, il y a toujours un truc à trouver, un sourire ou un regard.» Mais un concert de Zaho de Sagazan où les gens s’ennuient, ça n’existe pas. Quelle que soit la salle ou le public, la chanteuse sait le faire danser. Lundi, le public était en feu, prêt à accueillir le phénomène de l’année, quadruplement récompensé aux Victoires de la Musique en février.
À lire aussiZaho de Sagazan,une percée en fanfare
Le concert a beau se tenir au Sub Pigalle, il a des airs du Zénith du mois dernier. Les premiers rangs se remplissent très vite, si bien qu’il devient rapidement impossible de circuler. Le rendez-vous était fixé à 19h30, le temps pour les fans de se bousculer au bar avant le début de la première partie, une heure plus tard. Comme au Zénith de Paris, c’est la jeune Solann qui donne le coup d’envoi avec sa voix mélodieuse. La chanteuse de 24 ans fait son entrée à 21 heures, vêtue de son habituel cycliste noir, sous les applaudissements de la foule. Le show débute par son titre Aspiration, venu raconter, avec sobriété et efficacité, ses dix ans de dépendance au cannabis. Entre deux morceaux, elle prend la parole pour expliquer le sens derrière chaque chanson et en profite pour dédier sa Symphonie des Éclairs, titre affirmant qu’il «fait toujours beau au-dessus des nuages», «à toutes les petites tempêtes de la salle», celles qui comme elle, ont du mal à maîtriser leurs émotions.
À lire aussiVictoires de la musique: Zaho de Sagazan et le rap sauvent la cérémonie de l’ennui
Et puis, «fini les chansonnettes», comme elle le dit si bien, place à la danse et l’électro. Ni une, ni deux, Zaho de Sagazan redevient une bête de scène et transforme le Sub Pigalle en véritable boîte de nuit, incitant ses fans à danser et «faire tous les mouvements du monde comme si personne ne vous regardait». Petits et grands s’exécutent sans rechigner, agitant les bras dans tous les sens. Le concert se finit. Sans sa balade dans le public en interprétant sa reprise de La vie est belle, titre de Brigitte Fontaine qu’elle reprend à chaque fin de concert. De nombreux fans, vêtus d’un tee-shirt à l’effigie de la chanteuse, ont attendu de longues minutes dans l’espoir de la rencontrer.
«C’était génial ce soir, les gens étaient à fond !», se félicite Zaho de Sagazan après avoir fini de signer des affiches. Un concert intime avant de prendre l’avion direction le Canada où elle donnera deux shows, le 19 avril à Montréal et le 20 avril à Québec. Mais après toute cette agitation, une question demeure, fait-il toujours beau au-dessus des nuages ? «Ça se trouve, c’est complètement faux !, plaisante Zaho de Sagazan. Je suis partie du principe que c’était un fait avéré, puisque au-dessus des nuages, il n’y en a plus, mais j’aurais peut-être dû demander à un météorologiste !» Que ce soit vrai ou pas, les paroles ont su convaincre, permettant à son auteure de décrocher, entre-autres, la Victoire de la chanson originale de l’année.
Source du contenu: www.lefigaro.fr