Un défilé de mode devant les frises du Parthénon à Londres scandalise Athènes

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«Les responsables du British Museum dévalorisent et insultent non seulement le monument, mais aussi les valeurs universelles dont il est porteur», a réagi la ministre grecque de la Culture, Lina Mendoni, dans un communiqué.
HENRY NICHOLLS / AFP

À l’occasion de la Fashion week anglaise, le British Museum a loué ses espaces d’exposition à un créateur alors que la Grèce réclame la restitution de ces chefs-d’œuvre antiques.

Au British Museum, la Fashion week fait polémique. Samedi, pour présenter sa collection automne hiver 2024, inspirée de la cantatrice grecque Maria Callas et de son interprétation de l’opéra Médée en 1953, le créateur Erdem Moralioglu a choisi la salle d’exposition des frises du Parthénon. Un choix vivement contesté par les autorités grecques, qui demandent depuis des années la restitution de ces prestigieuses œuvres antiques.

«En organisant un défilé de mode dans la salle d’exposition où les frises du Parthénon sont exposées, le British Museum, une nouvelle fois, démontre qu’il n’a aucun respect pour les chefs-d’œuvre du sculpteur Phidias, a réagi samedi soir la ministre grecque de la Culture, Lina Mendoni, dans un communiqué. Les responsables du British Museum dévalorisent et insultent non seulement le monument, mais aussi les valeurs universelles dont il est porteur. Les conditions d’exposition des sculptures dans la galerie Duveen se détériorent de jour en jour. Il est temps que ce chef-d’œuvre volé et maltraité resplendisse à nouveau sous la lumière de l’Attique», a-t-elle ajouté.

Depuis des décennies, la Grèce demande la restitution de cette frise de 75 mètres détachée du Parthénon, qui fait partie des pièces maîtresses du British Museum. Londres affirme que les sculptures ont été «acquises légalement» en 1802 par le diplomate britannique Lord Elgin, qui les a revendues au British Museum. La Grèce soutient qu’elles ont été l’objet d’un «pillage» alors que le pays était sous domination ottomane.


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En novembre 2023, une rencontre bilatérale prévue à Londres entre le Premier ministre Rishi Sunak et son homologue grec, Kyriakos Mitsotakis, avait été annulée par le dirigeant britannique, après une déclaration du chef de gouvernement grec à la BBC. Kyriakos Mitsotakis, ardent partisan d’un retour à Athènes des célèbres marbres, avait estimé que conserver une partie des frises du Parthénon hors de Grèce revenait à «couper Mona Lisa (la Joconde) en deux». Selon un récent sondage You Gov, 53% des Britanniques sont favorables à leur restitution. En novembre 2021, un sondage du même institut faisait 59% de votes favorables.

Source du contenu: www.lefigaro.fr

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