Un Français sur deux estime que les acteurs et réalisateurs accusés de comportement sexiste ne devraient pas recevoir de César

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Adèle Haenel quitte la cérémonie des César après que Roman Polanski a reçu le César du meilleur réalisateur en 2020.
Berzane Nasser / Berzane Nasser/ABACA

Selon un sondage OpinionWay-La Tribune du Dimanche et à quelques jours de la 49e cérémonie qui célèbre le septième art, nos concitoyens se montrent intransigeants vis-à-vis des violences sexuelles dans le cinéma.

Un Français sur deux (50%) estime qu’il est acceptable de «ne pas remettre pendant la cérémonie des Césars le prix à un film lorsque l’un de ses acteurs ou son réalisateur est accusé (mais pas condamné par la justice) par une ou des femmes de comportement sexiste». De même, 49% pensent qu’il ne faut pas faire financer un film soumis à de telles accusations et 47% en faire la promotion. Tels sont les enseignements d’un sondage Opinionway pour La Tribune Dimanche conduit entre le 7 et le 8 février 2024.

Parmi les personnes interrogées les plus favorables à ces sanctions, on trouve une large majorité de femmes (avec des écarts de dix points par rapport aux réponses des hommes) et surtout les plus jeunes. Plus de deux tiers des 18-34 interrogées sont favorables à de telles mesures contre un tiers seulement des plus de 65 ans. En revanche, 58% des sondés pensent qu’il ne faut pas cesser de diffuser à la télévision ou au cinéma des films dont «les acteurs ou réalisateurs sont accusés (mais pas condamné par la justice) par une ou des femmes de comportement sexiste».

Parmi les plus convaincus par l’idée d’un boycott aux César, les anciens électeurs de Jean-Luc Mélenchon ou de Yannick Jadot en 2022 (59 et 60%), juste devant ceux de Marine Le Pen (53%) ; les moins convaincus se recrutent parmi les anciens électeurs de Valérie Pécresse (44%) et, surtout, chez ceux d’Éric Zemmour (29%).

Plus généralement, deux tiers des Français (67%) considèrent comme un progrès qu’une personnalité condamnée ne puisse pas retrouver son métier après avoir purgé sa peine.

En revanche, 64% estiment que «des accusations ou plaintes pour agressions sexuelles soient divulguées dans les médias avant la fin de l’instruction et une décision judiciaire» sont une dérive.

Sondage OpnionWay-La Tribune du dimanche, échantillon de 1057 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. Les interviews ont été réalisées du 7 au 8 février 2024.



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