Les sous-préfectures et les directions départementales ont déjà été missionnées par le gouvernement pour recenser les agriculteurs dont la situation financière est la plus délicate.
Lors de sa visite samedi dernier au Salon de l’agriculture, Emmanuel Macron a annoncé deux mesures supplémentaires pour soutenir les agriculteurs : l’instauration de «prix planchers», censés assurer un meilleur revenu aux producteurs, et un plan d’urgence pour la trésorerie des exploitations plus fragiles. Sur ce second point, le gouvernement n’entend pas perdre de temps : les sous-préfectures et les directions départementales des finances publiques ont d’ores et déjà été missionnées pour identifier les agriculteurs dont la situation est la plus délicate.
«Il s’agit de faire le recensement des exploitations en difficulté sur l’échelle du territoire. Ce recensement a démarré», a précisé ce mardi matin le premier ministre dans la matinale de RTL. L’exécutif attend de connaître les résultats de ce recensement pour jauger le nombre d’exploitants concernés par la mesure. Celle-ci s’ajoutera aux autres coups de pouce déjà consentis par l’exécutif, notamment les 200 millions d’euros d’avance sur le gazole non routier (GNR).
Des propositions «en termes d’ouverture de crédits et de taux d’intérêt»
Cette fois, le gouvernement espère que l’ensemble des acteurs financiers accepteront de mettre à la main à la poche. Ce mardi à la mi-journée aura lieu à Bercy une nouvelle réunion réunissant les ministres de l’Économie et de l’Agriculture, Bruno Le Maire et Marc Fesneau, «sur les plans de trésorerie des agriculteurs et la manière de les aider», avec les représentants du fisc, des banques, des assureurs et de la mutualité sociale agricole. Les établissements bancaires, en particulier, sont dans le spectre de l’exécutif. «Je souhaite que les banques jouent davantage le jeu, qu’elles formulent des propositions en termes d’ouverture de crédits et de taux d’intérêt pour tous les paysans français. Aujourd’hui, nous n’y sommes pas», affirmait lundi Bruno Le Maire dans Les Échos.
Un appel du pied reformulé par Gabriel Attal ce mardi matin en marge du Salon de l’agriculture. «Nous voulons mobiliser l’ensemble des acteurs. On a beaucoup poussé les banques pour les mobiliser et pour certaines il n’a pas fallu les pousser beaucoup car elles sont déjà engagées avec nos agriculteurs. Le Crédit mutuel, le Crédit agricole ont déjà annoncé des prêts à taux zéro ou à 2% pour soutenir nos agriculteurs.» Le premier ministre a également rappelé que des aides d’urgence en trésorerie avaient d’ores et déjà été versées à certains agriculteurs, pour un total de «10 millions d’euros».
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