Amir Reza-Tofighi succède à François Asselin à la tête de la CPME

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Amir Reza-Tofighi, 40 ans, le patron de l’entreprise de services à la personne Vitalliance, a été élu, mardi 21 janvier, président de la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME), en remplacement de François Asselin, qui était en fonctions depuis 2015, a annoncé l’organisation patronale. Il tiendra jeudi matin sa première conférence de presse.

M. Reza-Tofighi, qui se présentait face à deux concurrents, a recueilli 65,4 % des voix des fédérations et organisations territoriales de la CPME réunies en assemblée générale élective, selon le communiqué de la CPME.

Il est le plus jeune dirigeant à être porté à la présidence de la première organisation patronale interprofessionnelle – en nombre d’entreprises adhérentes, non en nombre de salariés représentés, la CPME ayant une représentativité de 25,54 %, et le Medef, de 69,21 %.

Créateur de plusieurs entreprises dans la tech

Outre Vitalliance, qu’il a cofondée à 21 ans et dont il a pris la direction en 2014 – et qui emploie aujourd’hui environ 8 500 personnes –, M. Reza-Tofighi a également créé plusieurs entreprises dans la tech, dont la plateforme de covoiturage Heetch.

Fils de réfugiés politiques iraniens, il a grandi à Grigny, dans l’Essonne. Il est diplômé de CentraleSupélec et de HEC, et s’est engagé dans la défense de l’entrepreneuriat, présidant la Fédération française des services à la personne et de proximité (Fédésap) de 2016 à 2022.

Son parcours, déclare-t-il, « montre que l’entrepreneuriat est un vrai vecteur d’émancipation et d’intégration dans la société » : « On peut être iranien, avoir grandi dans une cité, et, par le travail, s’élever et devenir un représentant du monde patronal. »

Il reconnaît qu’avoir été président de branche, et, plus récemment, avoir fait partie de la délégation CPME qui a négocié sur l’emploi des seniors, a pu lui donner une expérience que ses concurrents, des élus territoriaux de dix à vingt ans plus âgés, n’avaient pas.

Souhait d’« un front patronal uni »

Celui qui se décrit comme « très direct et un peu cash » pense également que « les gens sentent [s]a sincérité et [s]on engagement ». Dans « le contexte politique et économique actuel », « le pire qu’on pourrait ajouter ce sont des dissensions entre la CPME et le Medef », estime-t-il, souhaitant « un front patronal uni », malgré des « sensibilités différentes », et « à la hauteur du moment ». Il verrait bien l’Etat s’inspirer des méthodes de gestion financière du privé, avec pourquoi pas une « règle d’or » interdisant aux systèmes de retraite d’être en déficit.

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Après plusieurs mandats pour le compte de la CPME, il a été nommé président de la commission innovation , au sein de laquelle il a piloté un programme de déploiement de l’intelligence artificielle dans les TPE-PME. Il siège, par ailleurs, au comité exécutif de la CPME nationale depuis 2019.

« Je m’engage à porter chaque jour le combat des valeurs qui sont celles de notre confédération : le travail, l’effort, le mérite, la responsabilisation et la prise de risques, toutes ces valeurs qui font des entrepreneurs que nous sommes les bâtisseurs de la nation », assure M. Reza-Tofighi dans le communiqué. Il a aussi « rendu hommage » à François Asselin, qui quitte la CPME après deux mandats, « dont l’action et la vision ont permis de transformer profondément la CPME et de renforcer son influence ».

Le Monde avec AFP

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Source du contenu: www.lemonde.fr

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