IAN LANGSDON/AFP
CHRONIQUE – Les contrôleurs de la SNCF ont tout fait pour rendre leur mouvement inacceptable. Leur stratégie colle bien en revanche à l’évolution de la société française, qui valorise plus que tout les loisirs.
Interdire les grèves à la SNCF lors des week-ends de départ en vacances. L’idée a de nouveau le vent en poupe depuis que les syndicats CGT et SUD-rail ont appelé à la mobilisation, il y a quelques jours, gâchant ainsi les projets d’innombrables Franciliens, Bordelais, Lyonnais… Tandis que les députés et sénateurs de droite et du centre affinent leurs propositions de lois pour réformer le droit de grève, les juristes s’interrogent: le Conseil constitutionnel considérera-t-il que les départs en congés des familles relèvent d’une forme d’intérêt général? Le modèle italien, qui prévoit un encadrement des mouvements sociaux par une commission garantissant un service minimum aux usagers et interdit les grèves les jours de grande affluence, fait rêver bien des Français.
Il faut reconnaître que les contrôleurs de la SNCF ont tout fait pour rendre leur mouvement inacceptable. Leurs revendications salariales, après plusieurs années d’augmentations bien supérieures à la moyenne des salariés français…
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