Assurance-vie ou PER : quel produit d’épargne choisir pour compléter sa retraite ?

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En vue de compléter leurs pensions, les futurs retraités peuvent se tourner vers des produits d’épargne spécifiques, comme le plan d’épargne-retraite (PER), ou des produits de capitalisation destinés à la constitution d’une épargne longue, comme l’assurance-vie. Ces deux enveloppes donnent plus ou moins accès à la même gamme de supports financiers. Mais elles se distinguent par leur régime juridique et fiscal. Comment choisir ?

Qu’ils soient souscrits à titre individuel ou collectif, les PER présentent la particularité d’être assortis d’un avantage fiscal à l’entrée. Les sommes versées chaque année sur ces supports sont déductibles de votre revenu imposable (ou de vos bénéfices professionnels si vous êtes indépendant) dans la limite d’une enveloppe annuelle de déduction. Celle-ci est égale à 10 % de vos revenus professionnels nets de frais de l’année précédente avec un maximum de 35 193,60 euros pour les versements effectués en 2024 (85 780 euros pour les indépendants).

Ceux qui n’ont pas eu de revenus professionnels en 2023 ou perçu des revenus inférieurs à 43 992 euros peuvent déduire leurs versements dans la limite de 4 399,20 euros.

L’économie d’impôt apportée par cette déduction dépend de votre taux marginal d’imposition : plus vous êtes imposé, plus elle est élevée. Investir 10 000 euros sur un PER permet de réduire votre impôt sur le revenu de 3 000 euros si vous êtes dans la tranche marginale à 30 %. Cette économie grimpe à 4 500 euros pour les contribuables les plus aisés imposés dans la tranche à 45 %.

Décryptage : Article réservé à nos abonnés Epargne-retraite : le PER, un « bulldozer » de la défiscalisation

Mais attention, une fois ouvert, un PER ne peut pas être clôturé, même si vous arrêtez de l’alimenter. Votre épargne est bloquée jusqu’à vos 64 ans, ou jusqu’à la date de versement de votre retraite dans un régime obligatoire si vous pouvez partir avant dans le cadre d’un dispositif de retraite anticipée.

Avant cette échéance, seuls certains événements prévus par la loi permettent de récupérer son épargne : achat de la résidence principale, décès du conjoint ou partenaire de pacs, survenance d’une invalidité affectant le souscripteur, son conjoint, partenaire de pacs ou un enfant ; surendettement ; expiration des droits au chômage ou, pour les dirigeants, absence de contrat de travail ou de mandat social depuis deux ans ; cessation d’une activité non salariée à la suite d’un jugement de liquidation judiciaire.

Sortie en rente ou en capital

En dehors de ces situations, il est impossible d’effectuer un retrait, même partiel, ou de demander une avance. Une fois à la retraite, vous pouvez récupérer votre épargne sous forme de capital, en une ou plusieurs fois, ou opter pour le versement d’une rente viagère. Mais, à partir du moment où vous avez bénéficié de l’avantage fiscal à l’entrée, les sommes reprises à la sortie sont soumises à l’impôt sur le revenu.

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Source du contenu: www.lemonde.fr

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