Aujourd’hui l’économie – La Chine se prépare à la politique économique de Donald Trump

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Donald Trump ne cesse de prévenir : la Chine sera sa grande rivale économique lorsqu’il sera à la Maison Blanche. Ses dernières décisions le prouvent, il a choisi un opposant notoire à Pékin pour être son chef de la diplomatie, ou encore, il promet d’imposer des droits de douane de 60% pour tout produit importé de Chine. Des décisions qui pourraient avoir des impacts sur la santé économique chinoise.

Parfois, pour comprendre, un chiffre vaut mieux qu’une longue explication. Le chiffre, c’est celui-ci : 1 000 milliards de dollars, à savoir le montant de l’excédent commercial de la Chine pour cette année 2024. Cela veut dire qu’elle vend plus qu’elle n’achète, de beaucoup, c’est tout simplement un record mondial. Concrètement, cet excédent commercial démontre l’importance des exportations pour la Chine.

Les États-Unis font partie des principaux partenaires commerciaux de la Chine avec 550 milliards de dollars de produits chinois exportés vers les États-Unis en 2022, malgré des mesures prises par Washington pour limiter le commerce avec Pékin lors du premier mandat de Donald Trump. Il avait déjà durci les règles entre 2016 et 2020. Ces règles sont toujours appliquées mais les autorités chinoises avaient pris conscience du risque que cela pouvait être pour leur économie.

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Des lois anti-sanctions étrangères

Depuis huit ans, la Chine se dote de lois contre les sanctions étrangères. Évidemment, elles sont plus ou moins radicales et elles permettent à Pékin de mettre notamment sur liste noire certaines entreprises étrangères. En cas de sanctions très dures, cela aurait des conséquences réelles sur l’accès aux chaines d’approvisionnement mondiales.

Cela parce que la Chine est un marché très important et que le monde reste très dépendant d’elle. Qu’il s’agisse de composants, de pièces détachées ou même de voitures électriques, la Chine sait faire et elle exporte ou produit pour elle-même.

Les États-Unis sont ainsi en première ligne. Cet exemple le prouve : si d’aventure Washington durcit les règles et taxe à hauteur de 60% comme Donald Trump le souhaite, il est tout à fait envisageable que Pékin réponde en faisant pression sur des groupes américains.

Tesla en étant un, Pékin pourrait mettre des bâtons dans les roues à son développement en Chine. De mauvais augure pour le géant américain de la voiture électrique puisque Tesla est implantée sur le sol chinois et y voit un marché très important. Tesla est un exemple, mais toutes les entreprises américaines globalisées sont concernées.

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Quels leviers d’action pour Pékin ?

La Chine est sur une ligne de crête. Puisque si les États-Unis amplifient leurs mesures protectionnistes, elle va devoir trouver de nouveaux partenaires pour maintenir son excédent commercial. On l’a vu, la Chine doit son salut économique en ses exportations. Alors vers qui se tourner ? L’Union européenne ? Les 27 ont conscience de cette possibilité et justement, ils pourraient durcir les règles d’entrée sur leur marché.

Donc, l’idée pour Pékin est d’intensifier ses échanges commerciaux avec des pays en développement, moins alignés sur les grandes puissances occidentales, en explorant d’autres secteurs que ces industries. La Chine a d’ailleurs largement anticipé cette possibilité. Cette illustration en est la preuve, ce 15 novembre 2024, au Pérou, avec l’inauguration d’un gigantesque port. Valeur de l’opération : 3 milliards et demi de dollars investis par Pékin qui vont lui permettre d’avoir une nouvelle porte d’entrée en Amérique latine.

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Source du contenu: www.rfi.fr

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