Autant commencer par évacuer les questions qui fâchent. Dès le début de la conférence de presse pour le lancement de la chaîne numérique BFM2, lundi 30 septembre, Nicolas de Tavernost, président-directeur général de RMC-BFM a tenté un trait d’humour pour évoquer le fait que la chaîne BFM-TV avait été doublée par sa rivale CNews pendant le mois de septembre. « Comme Marc-Olivier Fogiel et Hervé Béroud sont un peu taquins, ils m’ont laissé la place de deuxième en juin et septembre, pour que l’on soit motivé pour reprendre notre place de premier », a lancé l’ancien président du directoire du groupe M6, alors que MM. Fogiel et Béroud cédaient aujourd’hui leurs places à Fabien Namias et Jean-Philippe Baille, respectivement venu de LCI et Franceinfo.
La moyenne des audiences de septembre place effectivement CNews en tête devant BFM-TV, selon les chiffres de Médiamétrie : 3,2 % de part d’audience en ce mois de rentrée pour la chaîne propriété du groupe Vivendi dont le premier actionnaire est Vincent Bolloré, contre 2,9 % d’audience pour la chaîne rachetée par Rodolphe Saadé, l’armateur franco-libanais à la tête de l’entreprise CMA-CGM.
LCI, la chaîne du groupe TF1, a réuni 1,7 % de part d’audience, alors que la chaîne publique FranceTVinfo ferme la marche avec 1 %. Bien que CNews a grimpé de 0,7 point en l’espace d’un an, tandis que BFM-TV a perdu 0,2 point, Nicolas de Tavernost se veut rassurant. « Avec 12,3 millions de téléspectateurs cumulés quotidiens » – contre 8,6 millions de personnes pour CNews, « BFM-TV reste en tête, notamment sur les 25-49 ans ». Même s’ils restent moins longtemps devant BFM-TV que devant CNews (vingt-cinq minutes de durée d’écoute moyenne contre trente-neuf minutes).
« Un marathon, pas un sprint »
C’est justement dans l’idée de « coller aux transformations des usages » que le groupe a lancé, mercredi 25 septembre, la chaîne numérique BFM2. Celle-ci doit permettre de suivre les événements en direct – bruts ou avec commentaires – qui ne trouvent pas leur place sur BFM-TV. La déclaration de politique générale du premier ministre, Michel Barnier, pourrait ainsi être diffusée en direct et dans son intégralité mardi 1er octobre, au moment où BFM-TV sera partagée entre le suivi du conflit au Proche-Orient, la politique française et les débats d’actualité. Les pastilles vidéo concoctées pour les réseaux sociaux seront aussi diffusées sur la chaîne en ligne, qui ne fera donc pas seulement du direct. « C’est un service complémentaire à BFM-TV », résume Julien Mielcarek, directeur délégué à l’information digitale.
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