«Carburant à 1,50 euro» : la pétition de 40 millions d’automobilistes franchit le million de signataires

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La pétition pointe la hausse des prix des carburants, de 32 centimes en un an pour le SP95 et de 21 centimes pour le gazole.
dusanpetkovic1 / stock.adobe.com

Alors que les prix à la pompe ont augmenté depuis le début de l’année, cette initiative n’est pas sans rappeler celle qui avait lancé le mouvement des gilets jaunes, en 2018.

Plafonner le prix des carburants à 1,50 euro le litre ? C’est la proposition de l’association française des usagers, 40 millions d’automobilistes, qu’elle met en avant dans l’une de ses pétitions, lancée mercredi. Alors que les prix à la pompe ont considérablement augmenté depuis la mi-janvier – portant désormais le litre de SP98 autour de 1,99 euro, et celui de gazole à 1,81 euro -, la grogne monte, du côté des consommateurs, qui voient la facture du plein s’allonger semaine après semaine.

«L’État doit agir de toute urgence pour réformer la fiscalité sur les carburants, appelle l’association, afin de modérer leur prix et préserver la mobilité et le pouvoir d’achat des ménages français». La pétition pointe la hausse des prix des carburants, de 32 centimes en un an pour le SP95 et de 21 centimes pour le gazole, «soit un surcoût moyen d’un peu plus de 200 euros par an pour chaque automobiliste». «Quand on passe à la pompe, on n’est plus dans un prix à payer, on est dans une rançon sur le droit de rouler, ce n’est pas acceptable», lançait mercredi sur France Bleu Pierre Chasseray, délégué général de 40 millions d’automobilistes.

L’appel de l’organisation est visiblement partagé par un grand nombre de Français : sa pétition compte actuellement 1.038.796 signatures, réunies en quelques jours seulement, précise au Figaro 40 millions d’automobilistes. Pierre Chasseray appelle à jouer sur les taxes, qui pèsent environ 60% du prix final, «une sur-fiscalité» à ses yeux.

Alors que de nombreux Français seront sur la route des vacances ce week-end encore, les prix à la pompe semblent loin de baisser. En cause, le cours du baril et l’arrêt progressif des opérations promotionnelles des distributeurs. Cette dynamique de prix intervient dans un contexte économique déjà difficile, avec une inflation autour de 5% en 2023 et des prévisions assombries par l’irruption du conflit au Proche-Orient. Or, cette pétition, massivement soutenue, n’est pas sans rappeler celle de Priscillia Ludosky qui avait lancé le mouvement des gilets jaunes en 2018 et qui avait rapidement dépassé le million de signatures. Une fois de plus, la fiscalité des carburants est dans le collimateur des automobilistes.

Source du contenu: www.lefigaro.fr

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