Casino : le tribunal de commerce de Paris rendra son jugement sur l’avenir du groupe le 26 février

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Fin 2022, le groupe employait 50.000 salariés en France.
Coust Laurent / Obatala-photography – stock.adobe.com

Si le plan de sauvetage est avalisé, le distributeur changera d’actionnaires et passera aux mains des milliardaires Daniel Kretinsky et Marc Ladreit de Lacharrière, adossés au fonds d’investissement Attestor.

Le tribunal de commerce de Paris rendra son jugement concernant le projet de plan de sauvegarde accélérée du distributeur en difficulté Casino le 26 février à 15h, a-t-il annoncé lundi à l’issue d’une audience publique. Le tribunal doit se prononcer sur le plan de sauvetage de Casino, qui employait fin 2022 50.000 salariés en France sous différentes enseignes (Casino, mais aussi Monoprix, Franprix ou CDiscount).

Si ce plan est bien avalisé, il entraînera un changement d’actionnariat du distributeur, appelé à passer à horizon mars/avril entre les mains des milliardaires Daniel Kretinsky et Marc Ladreit de Lacharrière, adossés au fonds d’investissement Attestor. Lors de l’audience, les différentes parties ayant œuvré à sa réalisation – administrateurs et mandataires judiciaires, représentants du CSEC, direction actuelle -, ont été appelées à émettre leur avis sur ce plan. Cette audience devait initialement se tenir le 5 février, mais elle avait été repoussée d’une semaine à la demande du Comité social et économique (CSEC) pour tenter de muscler le «volet social» du plan de sauvegarde.

Un «contenu parfaitement lacunaire du volet social»

Si la direction actuelle ainsi que les administrateurs et mandataires judiciaires ont donné un avis favorable au projet lundi, les avocats du CSEC ont regretté une nouvelle fois l’insuffisance du volet social et émis un avis défavorable. De même le ministère public a émis un avis défavorable, regrettant notamment une «trop grande disparité entre le plan présenté initialement» et celui sur lequel le tribunal doit se prononcer aujourd’hui, ainsi que «le contenu parfaitement lacunaire du volet social».

Les avocats du CSEC avaient estimé une semaine plus tôt qu’un volet social était obligatoire dès lors que des réductions d’emplois sont envisagées. Or, entre le moment où ce plan de sauvegarde a été négocié et aujourd’hui, le groupe a «topé» avec ses concurrents Auchan, Intermarché et Carrefour pour leur céder 288 magasins de grande taille, supermarchés et hypermarchés. Une opération de grande ampleur qui occasionnera le transfert de quelque 12.800 salariés et qui sera lourde de conséquences pour les fonctions support au sein de ce qui restera du groupe. Au total, les syndicats estiment que 6000 emplois sont à risques.

Si le plan de sauvegarde accéléré âprement négocié avec les créanciers de Casino et les candidats à sa reprise n’était pas adopté, il laisserait l’entreprise «dans une situation de cessation des paiements et avec une situation économique catastrophique», a rappelé le juge-commissaire, magistrat ayant pour mission de suivre la procédure depuis son ouverture jusqu’à sa clôture.



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