Comment la Norvège compte devenir le cimetière de CO2 de l’Europe

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RÉCIT – Le pays scandinave investit massivement dans le projet «Northern Lights» qui vise à enfouir ce gaz à effet de serre, importé d’autres pays par bateau, à 2600 m sous la mer du Nord.

  • Envoyée spéciale à Oygarden

D’immenses réservoirs d’acier reliés à un entrelacs de tuyaux rutilants surplombent la roche et les conifères. C’est ici, sur l’île d’Oygarden, à une heure de route de la coquette ville de Bergen, que la Norvège compte récupérer dans les années à venir le dioxyde de carbone (CO2) de l’Europe, pour l’enterrer à jamais. Ce projet qui semble un peu fou, Northern Lights («aurores boréales» en anglais), détenu à parts égales par les géants pétroliers norvégiens Equinor, anglo-néerlandais Shell et français TotalEnergies, doit entrer en service avant la fin de l’année. Il stockera jusqu’à 1,5 million de tonnes de CO2 par an au départ, puis 5 millions à horizon 2030.

Le captage et stockage du carbone (CCS) n’est en soi pas nouveau : cette technologie vise à récupérer le gaz à effet de serre directement là où il est émis (comme les fumées des usines) et à l’enfouir sous terre de façon permanente, afin de lutter contre le réchauffement de la planète. Selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE), une quarantaine de sites l’utilisent déjà, à petite échelle. Mais Northern Lights est le «premier projet entièrement commercial de CCS au monde», et le premier à prévoir un échange transfrontalier du gaz carbonique…

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Source du contenu: www.lefigaro.fr

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