Le patron de Tesla, Elon Musk, l’a annoncé lundi 15 avril par écrit à ses salariés : le constructeur automobile va supprimer plus de 10% de ses effectifs au niveau mondial. L’entreprise américaine, confrontée au ralentissement des ventes de ses véhicules électriques, pourrait supprimer jusqu’à 14 000 postes.
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« Il n’y a rien que je déteste plus, mais cela doit être fait. » Dans son email adressé en interne, Elon Musk justifie ces prochains licenciements par la nécessité à la fois « de faire des économies de coûts » et « d’augmenter la productivité ». La « décision difficile » écrit-il, a donc été prise de réduire nos effectifs de 10% dans le monde.
Le patron de Tesla indique également que le constructeur « se prépare pour sa prochaine phase de croissance ». Ces licenciements vont « nous amincir, nous rendre plus innovants et mobilisés pour notre prochain cycle de croissance », a encore défendu le dirigeant de X (ex-Twitter).
Baisse de compétitivité
Après des années de succès, Tesla traverse en effet une période délicate : ses ventes sont en baisse et la production a reculé sur un an de près de 2%. Au dernier trimestre de l’année 2023, le constructeur a même perdu son statut de numéro un mondial des véhicules électriques, au profit du chinois BYD.
La marque, qui s’est très tôt positionnée dans le « haut de gamme », souffre d’une part de la concurrence des voitures chinoises aux pris très bas. « Tesla est coincé entre deux “vagues de croissance” et la patience des investisseurs commencent à s’éroder », ont estimé les analystes de Wedbush Securities à l’AFP.
Mais le groupe doit aussi composer avec le ralentissement mondial du marché des véhicules électriques : la demande est en baisse, ce qui affecte tous les poids lourds du secteur, à commencer par son concurrent direct, BYD, qui a pour sa part vu ses ventes chuter de 43% sur un an.
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