Glencore a annoncé ce lundi placer en sommeil l’usine de production de ferronickel de Koniambo Nickel SAS (KNS) en Nouvelle-Calédonie et chercher un nouveau partenaire industriel. Le groupe suisse estime que ces activités ne sont « pas rentables » malgré les propositions du gouvernement français.
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Mauvais rendements, hausse des coûts de l’énergie, forte concurrence étrangère… L’usine KNS, projet phare du rééquilibrage économique entre les provinces Nord et Sud de Nouvelle-Calédonie, compte 14 milliards d’euros de dettes. Une perte financière qui n’est tout simplement pas viable pour Glencore, qui détient l’usine à 49%, le reste étant détenu par la province Nord de l’archipel français du Pacifique.
Ces dernières semaines, l’État a pourtant négocié avec le groupe suisse. Au total, plus de 200 millions d’euros d’aide ont été proposés pour que le site reste ouvert. Bercy espérait un accord d’ici la fin du mois. Mais le chèque n’est pas suffisant pour Glencore, qui avance la mauvaise santé du marché du nickel, dont les cours sont au plus bas depuis deux ans. Le groupe suisse estime qu’il ne peut « pas continuer à financer les pertes au détriment de ses actionnaires » et a donc pris la décision de placer ces activités en opérations d’entretien et de maintenance.
Pour l’heure, les 1 300 employés conservent leur poste et les fours restent chauds. Il faut maintenant trouver un repreneur. Le ministre français de l’Économie Bruno Le Maire s’est dit prêt à accompagner les recherches. La fermeture des trois usines serait synonyme de crise sociale majeure dans l’archipel, où le secteur du nickel est de loin le premier employeur privé.
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