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DÉCRYPTAGE – Le gouvernement n’a cessé de vouloir accéder aux excédents de l’assurance-chômage.
À chaque époque ses trésors. Celui qui attire aujourd’hui les convoitises de l’État est aux mains de l’assurance-chômage. Le butin a de quoi faire rêver. Ce régime, financé notamment par les cotisations patronales et servant à payer les indemnités des actifs en recherche d’emploi, va connaître des excédents de plusieurs milliards d’euros dans les prochaines années. Après s’être élevé à 4,3 milliards d’euros en 2022 et 3,6 milliards en 2023, le solde ne devrait cesser de grimper pour atteindre 11,5 milliards d’euros en 2027, selon les prévisions de l’Unedic, l’organisme gestionnaire. Cette bonne santé financière s’explique par l’extrême sensibilité des comptes de l’assurance-chômage à toute embellie sur le marché du travail. En créant le chiffre historique de 1,2 million d’emplois entre 2020 et 2023, la France a provoqué une envolée des cotisations. Dans le même temps, le taux de chômage, tombé de 8,2 % à 7,5 % sur cette période, a entraîné une diminution du nombre d’actifs à indemniser
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